Comment promouvoir le cinéma africain à travers les nouvelles technologies ?

Cette question qui demeure au centre de toutes les préoccupations, tant du côté des acteurs que des gouvernants était au centre d’un panel qui a réuni, cinéastes, metteurs en scène, producteurs et responsables du ministère de la culture afin d’apporter des réponses adéquates.

Cette importante rencontre s’est tenue le jeudi 27 juin 2024 à Cocody 2 Plateaux-Vallon.

A l’initiative de la structure Ivoire Phoenix spécialisée dans le domaine informatique et télécommunication, ces échanges ont permis aux différentes parties prenantes d’exposer les opportunités qu’offre le numérique au cinéma africain en général et au cinéma ivoirien en particulier à travers le streaming.

Landry Abby, président directeur général (PDG) de l’entreprise ivoire Phoenix, initiatrice de cette rencontre, estime que les nouvelles technologies influencent non seulement le processus de production, mais changent également la façon dont le public s'engage avec le produit final sur les plateformes de diffusion digitale.

Pour lui, l’Afrique a besoin, en plus du volet économique et politique, d’une indépendance cinématographique à travers la valorisation des contenus locaux.

Panelistes du jour, Dramé Abdramane, ‘’Kôrô Abou’’, Digbe Claver Simplice alias ‘’Flêkê Flêkê’’, Aimé Monoko Maranatha pour le compte de la Côte d’Ivoire et Fatoumata Traoré du Burkina Faso, tous acteurs et producteurs de cinéma, ont expliqué la nécessité de valoriser les œuvres cinématographiques au travers du digital pour atteindre une cible importante de la population.

Avec l’évolution du numérique dans tous les secteurs d’activités, l’acteur cinéaste, Digbe Claver Simplice, dit ‘’Flêkê Flêkê’’ estime qu’il est primordial de se tourner résolument vers le streaming.

Représentant la ministre de la culture et de la francophonie, Françoise Remarck, Komkobo Adama responsable du film à l’office nationale du cinéma (ONC), a indiqué que le numérique a contribué au changement de paradigme et à l’évolution du cinéma.

La révolution numérique en Afrique se fera, c’est certain, mais elle sera efficace, utile et nécessaire, uniquement lorsque les industries cinématographiques seront complètes, avec comme préalable la structuration d’un marché local régulé.

Texte et voix : Silvère BOSSIEI