Journée dramatique et inoubliable que celle du mercredi 24 novembre ce jour-là, en mer, ce sont au moins 27 personnes qui sont mortes en tentant de rallier le Royaume-Uni depuis la France.

Parmi ces morts, de nombreux jeunes africains en pleine vie et en quête de bonheur sous d'autres cieux.

Ce drame qui survient après tant d'autres dans la méditerranée et ailleurs en mer, traduit à suffisance et cruellement le désespoir de jeunes africains gagnés par le doute et la détresse d'un avenir sombre et sans lendemain.

Chaque fois qu'un enfant d'Afrique tombe ainsi dans l'océan, c'est la honte qui nous envahit ou plutôt devrait nous envahit tous, à commencer par nos dirigeants et gouvernants locaux et tropicaux.

En effet, c'est la défaillance et l'insuffisance de nos politiques et systèmes sociaux qui sont ainsi mises à nu et portées au grand jour.

Nos politiques de formation sans stratégie et sans débouchés professionnels, les limites de la stratégie d'emploi des jeunes, l’incapacité ambiante de résorber le chômage des jeunes à la recherche d'un bien être, le manque de solutions alternatives et pérennes efficaces, tout cela conduit immanquablement et cruellement, pour eux, à devoir choisir entre la peste et le choléra, en somme à faire le pénible choix entre la mort et la résignation au pays.