Institution : le FMI annonce une baisse de la croissance mondiale

Institution : le FMI annonce une baisse de la croissance mondiale
Un documentaire de Agence Presse Radio
Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2025
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24 Avril 2025
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Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2025, pointant du doigt l’impact des politiques protectionnistes mises en place par l’administration américaine.
Selon les nouvelles estimations publiées par l’institution financière le mardi 22 avril 2025, la croissance mondiale devrait s’établir à 2,8 %, contre 3,3 % anticipés en janvier 2025. En cause : l’instauration de droits de douane par le président américain Donald Trump, qui aurait plongé l’économie mondiale dans une « nouvelle ère » d’incertitude et de repli commercial.
L’économie américaine, moteur traditionnel de la croissance mondiale, voit ainsi ses prévisions chuter à 1,8 %, contre 2,7 % précédemment. La Chine, directement visée par les hausses tarifaires américaines, certaines pouvant atteindre 145 %, n’est pas épargnée : sa croissance est désormais attendue à 4 %, contre 4,6 %.
La zone euro n’échappe pas à la tendance. Le FMI table désormais sur une croissance de 0,8 % en 2025, en baisse de 0,2 point. L’Allemagne, première économie de la région et fortement dépendante des exportations, devrait stagner, alors qu’une légère croissance de 0,3 % était encore prévue en janvier 2025. La France et l’Italie voient également leurs perspectives réduites, respectivement à 0,6 % et 0,3 %.
Seule exception notable, l’Espagne. Grâce à des efforts de reconstruction après les récentes inondations et à une performance économique supérieure aux attentes l’année précédente, Madrid peut espérer une croissance de 2,5 %, contre 2,3 % initialement prévue.
Le FMI souligne que les investissements promis dans les infrastructures et la défense par plusieurs pays européens pourraient limiter l’impact des mesures protectionnistes américaines. Il appelle néanmoins à une gestion rigoureuse des finances publiques, en privilégiant des hausses d’impôts ou des coupes budgétaires plutôt qu’un recours accru à l’endettement.
Le chef économiste du FMI Pierre-Olivier Gourinchas a déclaré lors d’un point presse à Washington aux Etats Unis d’Amérique : « Nous entrons dans une nouvelle ère, car le système économique mondial en place depuis 80 ans est en train d’être réinitialisé ». Il met en garde contre les « niveaux extrêmement élevés d’incertitude » et estime que la persistance des tensions commerciales pourrait « ralentir considérablement la croissance mondiale ».
Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE
Récit : Massi de GANHOUE
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