La chute du régime de Bachar al-Assad, le président syrien, orchestrée par une rébellion islamiste le 8 décembre 2024 a occasion divers commentaires à travers le monde. 

En Côte d’Ivoire, où 10 à 15000 Syriens vivent et travaillent, l’Agence presse radio audio (APRA) les a rencontrés pour recueillir leur avis sur le départ du régime de Bachar al-Assad àAbidjan à Marcory zone 4 où nous avons rencontré une communauté syrienne, l’annonce a été accueillie avec une explosion de joie comme c’est le cas de Nour El Deim Afadjani, un entrepreneur syrien arrivé à Abidjan à l’âge de 16 ans en 2012, dit avoir retrouvé le sourire.

Comme ce jeune Syrien de 28 ans, de nombreux Syriens en Côte d’Ivoire vivaient dans une angoisse constante du fait de la guerre civile, les arrestations arbitraires, et la violence généralisée qui avaient transformé une partie de leur pays en champ de ruines. 

Soudan Rafic, président de la communauté Syrienne vivant en Côte d'Ivoire soutient que la chute de Bachar al-Assad, est un vent d’espoir qui souffle sur son pays.

Pour beaucoup, c’est l’occasion d’envisager un retour au pays, ou tout au moins de reprendre contact avec leurs proches restés sur place.

L'association syrienne basée en Côte d’Ivoire promet d’intensifier son aide à ceux qui souhaitent retourner en Syrie en leur permettant de régulariser leur situation administrative auprès des autorités ivoiriennes.

Pour Fayez Soudan, un autre membre de la communauté syrienne en Côte d'Ivoire, la décision est déjà prise, le retour dans son pays pour voir ses parents s'impose mais avec un peu de prudence.

Même si la rencontre de cette communauté était faite d’émotion pour certains par contre, d’autres, partisans du pouvoir déchu préfèrent ne pas se prononcer sur la situation, pour des raisons sécuritaires.

Bien que le départ de l’ancien régime de Damas soit perçu comme une lueur d’espoir pour la majorité des syriens rencontrés, un autre problème est celui de la suspension de droit d’asile des Syriens par plusieurs pays Européen sur leur sol.

Texte et voix / Silvère BOSSIE