Un incendie majeur s’est déclaré jeudi 20 novembre 2025 sur le site de la COP30 à Belém, au Brésil, entraînant l’évacuation totale des participants. Le feu, parti d’un stand situé près de l’entrée du vaste complexe de tentes climatisées, a rapidement dégagé une fumée épaisse et provoqué un mouvement de panique.

Les équipes de sécurité ont rapidement guidé les délégations vers les sorties, tandis que les pompiers et les unités d’intervention parvenaient à maîtriser les flammes en quelques minutes. Le pavillon de la Communauté d’Afrique de l’Est a été entièrement ravagé, et l’ensemble du secteur des pavillons nationaux demeure pour l’heure fermé au public.

Dix-neuf personnes ont été prises en charge pour inhalation de fumée et deux autres pour des crises d’anxiété, selon le ministère brésilien de la santé. Plusieurs témoins ont décrit des scènes de détresse, la fumée envahissant rapidement les allées. Aucune alarme ne s’étant déclenchée, l’évacuation s’est déroulée dans la confusion. Le site n’a rouvert que dans la soirée, après une inspection de sécurité, ajoutant un nouveau retard à une conférence déjà perturbée depuis son ouverture le 10 novembre, par divers incidents et de fortes pluies ayant causé des fuites.

La cause du sinistre reste indéterminée ; un court-circuit ou un téléphone en charge sont évoqués, alors que plusieurs délégations avaient signalé des problèmes électriques les jours précédents. Cet incident survient alors que les négociations, déjà en retard, devraient théoriquement s’achever vendredi 21 novembre. Un blocage majeur persiste : l’absence, dans le dernier projet de texte présenté par la présidence brésilienne, d’une feuille de route pour la sortie des énergies fossiles.

Plus de trente pays, dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Colombie, ont adressé une lettre réclamant une révision du texte, qu’ils jugent insuffisant et menacent de rejeter. Ils demandent un engagement clair vers une transition « juste, ordonnée et équitable » pour sortir du pétrole, du charbon et du gaz. Si le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva soutient publiquement cette orientation, plusieurs grandes puissances, notamment la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, le Nigeria et la Russie, s’y opposent ; laissant planer l’incertitude sur la possibilité d’un accord global, à la veille de la clôture de la conférence mondiale sur le climat.

Texte : La plume de la Bagoué

Récit : Marie-Paule N’GUESSAN