Une étude publiée le mercredi 20 mars 2024, par la revue scientifique et médicale britannique, ''The Lancet'' prévient d’une chute remarquable de fécondité humaine.

Selon cette étude, l’indice de fécondité moyen en 2050 pourrait se situer autour de 1,8 enfant par femme à l’échelle de la planète, soit en-dessous du seuil de renouvellement de la population estimé à 2,05 enfants par femme.

L’étude se base sur les chiffres du Global Burden of Disease (GBD), un programme financé par la fondation américaine Bill & Melinda Gates, visant à réunir les données de santé de la plupart des pays.

Ce travail s’inscrit dans un contexte où nombre de pays s’inquiètent de l’évolution de leur population tel que la France, où le président Emmanuel Macron a appelé à un « réarmement démographique ».

Le GBD s’est fondé sur l’analyse de l’évolution de la démographie mondiale entre 1950 et 2021, et a modélisé l’évolution du taux de fécondité, pays par pays, jusqu’à la fin du siècle.

Pourtant, les dernières projections des Nations unies, rendues en 2022, projetaient un nombre moyen d’enfants par femme autour de 2,1 en 2050 et de 1,8 en 2100.

D’après les chercheurs, la population des pays en voie de développement continuera longtemps à augmenter, surtout en Afrique subsaharienne, mais celle des pays développés baissera. Selon eux, ce déséquilibre risque d’avoir « des conséquences considérables sur les plans économique et sociétal ».

Toutefois, les chercheurs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) demandent à prendre l’étude de Lancet avec précautions.

En Côte d’Ivoire, l’indice synthétique de fécondité en 2022 est de 4,3 naissances par femme selon un rapport de Atlas mondial de données. 

Mina T. Dembélé (stagiaire)

Voix : Albain ADE