Actualité nationale : « L’ADCI ne soutient aucun des candidats déclarés », affirme Roger Youan.

Actualité nationale : « L’ADCI ne soutient aucun des candidats déclarés », affirme Roger Youan.

Actualité nationale : « L’ADCI ne soutient aucun des candidats déclarés », affirme Roger Youan.

Un documentaire de Agence Presse Audio


Lors d’un point de presse organisé le 21 octobre 2025 à Abidjan-Cocody, précisément à Angré, à la permanence du mouvement Aujourd’hui et demain la Côte d’Ivoire (ADCI), Roger Youan, secrétaire exécutif, a présenté une vision ambitieuse visant à refonder la République ivoirienne sur les piliers de la souveraineté nationale, de la justice indépendante et du panafricanisme.

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22 Octobre 2025


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Lors d’un point de presse organisé le 21 octobre 2025 à Abidjan-Cocody, précisément à Angré, à la permanence du mouvement Aujourd’hui et demain la Côte d’Ivoire (ADCI), Roger Youan, secrétaire exécutif, a présenté une vision ambitieuse visant à refonder la République ivoirienne sur les piliers de la souveraineté nationale, de la justice indépendante et du panafricanisme. 

Son discours, à la fois programmatique et critique, s’est articulé autour de quatre grands chantiers destinés à redonner à la Côte d’Ivoire la maîtrise de ses institutions, de ses ressources et de sa sécurité.

Pour une justice véritablement indépendante 

Roger Youan a plaidé pour la mise en place d’un Conseil des sages chargé d’approuver la haute magistrature, estimant qu’une telle réforme garantirait enfin une justice libérée de toute influence politique. Selon lui, cette indépendance institutionnelle constitue la condition essentielle à l’émergence d’une démocratie équilibrée : « C’est ainsi que nous pourrons avoir une liste électorale consensuelle, un découpage électoral consensuel, une commission électorale consensuelle et une justice indépendante », a-t-il affirmé, appelant à un système républicain où les pouvoirs et contre-pouvoirs se régulent mutuellement.

Rupture avec les accords de défense hérités de la colonisation 

Parmi ses priorités, figure la consolidation de la souveraineté nationale. Roger Youan a ainsi annoncé son intention, si son mouvement accède au pouvoir, de rompre les accords de défense signés avec la France en 1961. « Depuis plus de soixante ans, nous ne fabriquons même pas un pistolet pour nos policiers », a-t-il dénoncé. Selon lui, ces accords maintiennent la Côte d’Ivoire dans une dépendance militaire structurelle. Il préconise la création d’un complexe industriel de défense nationale et le développement de partenariats équilibrés avec des États partageant la même vision panafricaniste de la souveraineté.

Reprise en main des secteurs stratégiques 

Dans la même logique, Roger Youan a appelé à un transfert progressif des secteurs stratégiques, notamment l’électricité, le gaz, le pétrole et les télécommunications, vers l’État et les acteurs économiques nationaux. Il a notamment pointé du doigt la hausse continue du coût de l’électricité, qu’il attribue à la dépendance du pays vis-à-vis d’opérateurs étrangers : « Le gaz qui sort de notre sol, nous l’achetons comme s’il venait de l’étranger. Les centrales thermiques ne nous appartiennent pas, et ceux qui les détiennent n’ont d’intérêt que pour leurs bénéfices, pas pour la population », a-t-il regretté. Pour lui, la maîtrise nationale de ces secteurs est une condition incontournable de la stabilité économique et sociale : « Quand c’est votre bien, vous pouvez baisser les prix, soutenir les Petites et moyennes entreprises (PME) et penser au peuple quand ça ne vous appartient pas, c’est le propriétaire qui commande », a-t-il souligné. 

Un projet panafricaniste pour la prospérité ivoirienne

Au-delà des réformes institutionnelles et économiques, Roger Youan a insisté sur une vision panafricaniste du développement : mettre chaque Ivoirien au travail et faire en sorte que la richesse du pays profite à ceux qui la créent. « Nous voulons la démocratie, la souveraineté et le panafricanisme pour le bonheur de chaque Ivoirien », a-t-il conclu, appelant à une République fondée sur la dignité, la responsabilité et l’autonomie nationale.

Enfin, il a précisé qu’ayant été sollicité pour soutenir certains candidats à la présidentielle, l’ADCI ne soutient aucun d’entre eux, refusant ainsi, selon ses mots, « de conforter la forfaiture et les dérivesconstitutionnelles ».

Texte : Sacré Abel

Récit : Marie-Paule N'Guessan