Jusqu’au lundi 6 novembre 2023, les personnes en situation irrégulière en France(sans-papiers) bénéficiaient de l’aide médicale d’Etat (AME).

Cette assurance maladie pour les sans-papiers recouvrait plusieurs dispositifs dont le droit commun (la plus sollicitée), soins urgents, et un autre à visée humanitaire. L’AME de droit commun se consacrait à la protection de la santé des personnes étrangères vivant sur le territoire français depuis plus de 3 mois, non éligibles à la protection universelle maladie (PUMa).

Pour bénéficier de cette assurance, les ressources des demandeurs ne devaient pas excéder 9 719 euros pour une personne seule. Et il était possible pour un individu en situation irrégulière d’être déclaré par son employeur même s’il ne dispose d’aucun titre de séjour valide.

Mais depuis le lundi 6 novembre 2023, le ministre de l’intérieur de la France, Gérald Darmanin a pu faire obstacle à une des revendications phares portées par la majorité sénatoriale de droite et du centre : la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), au profit de la création d’une aide médicale d’urgence (AMU).

Quand on sait que l’AMU donnait droit à la prise en charge à 100% des soins médicaux et hospitaliers, dans la limite des tarifs de la sécurité sociale, il est à remarquer que la nouvelle donne introduite par le ministre de l’Intérieur est moins favorisante pour les étrangers en situation irrégulière en Hexagone.

Cette nouvelle disposition sanitaire affecte plus de 400 000 bénéficiaires, si nous nous en tenons aux chiffres de la députée Les Républicains (LR) Véronique Louwagie.

Sacré Abel

Texte : Sacré Abel

Voix : Albain ADE