Au Tchad, le parti de Succès Masra veut boycotter les élections locales

Au Tchad, le parti de Succès Masra veut boycotter les élections locales
Un documentaire de Agence Presse Radio
Le Tchad se prépare à des élections locales le 29 décembre 2024, mais un des principaux partis d'opposition
Un documentaire de
Agence Presse Radio
Mise en ligne
21 Octobre 2024
Réalisation
Agence Presse Radio
Mise en onde & mix
Agence Presse Radio
Illustration
Agence Presse Radio
Production
Agence Presse Radio
Le Tchad se prépare à des élections locales le 29 décembre 2024, mais un des principaux partis d'opposition, le Parti ‘’les transformateurs’’ dirigé par Succès Masra, a déclaré qu'il ne participera pas à ce scrutin. Cette décision survient dans un contexte politique déjà tendu, marqué par des accusations de répression et de manque de transparence dans le processus électoral.
L’annonce a été faite dimanche au cour d’une cérémonie de l’an 2 d’hommage aux victimes des manifestations sanglantes du 20 octobre 2022, dénommé ‘’Jeudi noir’’.
Succès Masra, figure emblématique de l'opposition tchadienne, a justifié ce boycott par le manque de conditions nécessaires à des élections libres et équitables. Selon lui, le gouvernement actuel, dirigé par le président Mahamat Idriss Déby Itno, n’a pas fait les réformes indispensables pour garantir une véritable démocratie.
L’ancien premier ministre tchadien, président du principal parti d’opposition, Succès Masra, souligne que la participation à des élections sous de telles conditions risquerait de légitimer un système qu’il considère comme autocratique. Masra a appelé les autres partis d'opposition à se joindre à ce boycott, affirmant qu’une mobilisation collective serait essentielle pour réclamer des changements significatifs.
Les militants du parti ‘’Les Transformateurs’’ justifient leur non-participation aux élections locales en évoquant plusieurs raisons, notamment des préoccupations liées à l'intégrité du processus électoral, des doutes sur la transparence des élections, ainsi qu'une volonté de ne pas légitimer un système qu'ils jugent défaillant.
Ecoutons Marcel N’Dangbé, militant des transformateurs.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement, Abderamane Koulamallah, juge, lui, cette décision contre-productive.
Cette décision pourrait avoir des répercussions importantes sur la dynamique politique au Tchad, alors que le pays cherche à stabiliser son environnement politique après des années de conflit et d'instabilité. Les élections locales, qui devraient se tenir en décembre prochain, seront scrutées de près par les observateurs internationaux, qui craignent que l'absence d'une opposition forte ne contribue à une consolidation du pouvoir en place.
L'avenir du processus démocratique au Tchad reste donc incertain, alors que les tensions entre le gouvernement et l'opposition continuent de s'accroître.
Texte et voix : Silvere BOSSIEI
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