Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a tenu un "grand oral" sur Radio Burkina, marquant le deuxième anniversaire de son arrivée au pouvoir en septembre 2022. En direct avec les auditeurs le mercredi 20 août 2025, le chef de l'État a abordé des questions cruciales, notamment les défis sécuritaires, les tentatives de déstabilisation et sa vision pour un Burkina Faso souverain et prospère.

La lutte contre le terrorisme et la déstabilisation
Face aux inquiétudes des auditeurs concernant les récentes attaques et les tentatives de coup d'État, le capitaine Traoré a affirmé que ces risques étaient "normaux" et ne l'effrayaient pas. Le président a assuré que les comploteurs subiraient "toutes les conséquences" de leurs actes et que des sanctions seraient prises après les enquêtes.

Vers une armée forte et une économie souveraine
Le chef de l'État a souligné les efforts massifs pour équiper et recruter dans l'armée et au sein des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Il a déclaré que le pays est aujourd'hui "beaucoup plus équipé qu'il ne l'a jamais été" et que la reconquête des 30 % restants du territoire national est une priorité pour 2025.

L'héritage de Thomas Sankara
Le capitaine Traoré a évoqué l'héritage de l'ancien président Thomas Sankara, dont il a qualifié le discours d'orientation politique de "référentiel". Il a expliqué s'en inspirer pour bâtir un pays indépendant, tout en précisant que les méthodes doivent être adaptées au contexte actuel.

L'extradition de Paul-Henri Damiba
Un autre sujet a été abordé au cours de cet entretien : l'extradition de Paul-Henri Damiba. Concernant l'ancien président en exil au Togo, le président Traoré a apporté des clarifications sur cette question, qu'il considère comme très importante pour la sécurité du Burkina Faso.

Alors que le pays trace une voie de résilience et de souveraineté, le chemin vers une paix durable et un développement endogène reste jalonné de défis. La vision du capitaine Traoré parviendra-t-elle à fédérer durablement le peuple burkinabé pour surmonter les obstacles restants et écrire un nouveau chapitre de son histoire ?
Texte et récit : Silvere BOSSIEI