Dans la vaste commune populaire de Yopougon, à Abidjan (Côte d’Ivoire), où vivent plus de deux millions d’habitants, l’accès aux soins reste un défi quotidien. Face à la saturation des structures hospitalières publiques, de nouvelles réponses émergent, portées par les communautés elles-mêmes.

L’Agence Presse Radio et Audio (APRA) est allée à la rencontre de Kouassi Bah, président du conseil d’administration du Centre de santé à base communautaire (CSBC) de Yopougon Toit Rouge. Ce centre est l’un des 11 établissements communautaires implantés dans la commune.

Ces centres sont le fruit du Projet santé Abidjan (PSA), lancé en 1992 grâce à un partenariat entre l’État ivoirien et la coopération française. L’objectif ? Rapprocher les soins des populations et les impliquer activement dans leur gestion.

Kouassi Bah nous explique la mission et l’impact du centre de Toit rouge, devenu une véritable référence dans la commune.

Ce modèle communautaire a désormais une reconnaissance nationale. Dans le district d’Abidjan, 40 centres de santé communautaires assurent une grande partie des soins de proximité. Un succès rendu possible grâce à une collaboration étroite avec le ministère de la Santé, comme le souligne Kouassi Bah.

Écoutons-le sur l’importance du soutien étatique dans la réussite de ce projet.

À Toit Rouge, l’approche est intégrée : prévention, éducation sanitaire, accompagnement social… Tout est mis en œuvre pour replacer la santé au cœur de la vie communautaire.

Le président du conseil d’administration du centre de santé de Yopougon toit rouge, Kouassi Bah insiste sur le rôle essentiel de la solidarité dans l’accès aux soins et adresse un message fort à la population.

En matière de santé, la proximité sauve des vies. Et à Yopougon, grâce à l’engagement des habitants, des gestionnaires des centres de santé et du corps médical, ce ne sont plus les malades qui courent après les soins se sont les soins qui viennent à eux.

Texte et récit : Silvère BOSSIEI