Actualité africaine / Tunisie : Abir Moussi condamnée à deux ans de prison

Actualité africaine / Tunisie : Abir Moussi condamnée à deux ans de prison

Actualité africaine / Tunisie : Abir Moussi condamnée à deux ans de prison

Un documentaire de Agence Presse Audio


​​​​​​​L’opposante politique tunisienne Abir Moussi, cheffe du Parti destourien libre (PDL)

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17 Juin 2025


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L’opposante politique tunisienne Abir Moussi, cheffe du Parti destourien libre (PDL), a été condamnée à deux ans de prison ferme, le jeudi 12 juin 2025, par la Chambre pénale du tribunal de première instance de Tunis (capitale tunisienne).

Incarcérée depuis le 03 octobre 2023, Abir Moussi était poursuivie pour avoir critiqué publiquement l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) et pour diffusion de ‘’fausses nouvelles’’ en vertu du controversé décret présidentiel n°54, visant à lutter contre les infractions liées aux systèmes d’information et de communication.

 

Cette législation, adoptée en 2022, est dénoncée par de nombreuses Organisations non gouvernementales (ONG) comme un outil de censure visant à museler la liberté d’expression. Les charges retenues contre l’ancienne députée et avocate Moussi, incluent également la tentative de changer la forme du gouvernement et l’incitation au désordre ; des accusations que ses soutiens jugent ‘’purement politiques’’.

La condamnation d'Abir Moussi s'inscrit dans un climat de plus en plus tendu en Tunisie, où le pouvoir du président Kaïs Saïed est accusé de dérives autoritaires depuis son coup de force institutionnel du 25 juillet 2021. Depuis lors, des centaines de journalistes, d’artistes, de blogueurs et d’opposants politiques ont été poursuivis pour leurs critiques envers le gouvernement.

 

L'arrestation de l’opposante tunisienne en octobre 2023, alors qu'elle tentait de déposer un recours contre plusieurs décrets présidentiels, avait déjà suscité une vive indignation au sein de la classe politique tunisienne et auprès des observateurs internationaux.

 

Alors que le pays s’enlise dans une crise politique et économique, cette condamnation renforce l’image d’un pouvoir tunisien de plus en plus répressif. De nombreuses voix, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, s’inquiètent du recul des libertés et de l’affaiblissement de l’Etat de droit, dans ce qui fut longtemps considéré comme un exemple de transition démocratique dans le monde arabe.

 

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE