Les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie connaissent un nouveau rebondissement. Le lundi 17 mars 2025, l’Algérie a exprimé dans un communiqué, refuser une liste de noms d’une soixantaine de ses ressortissants visés par une procédure d’expulsion de la France, soumise par les autorités françaises quelques jours avant ; une démarche ‘’rejetée sur la forme et le fond’’ par l’Algérie.

Ecoutons cette note du ministère algérien des Affaires étrangères

Face à ce refus, la France a décidé d’adopter une mesure de ‘’riposte graduée’’, comme l’annonce le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

La première étape de cette contre-offensive a été enclenchée dès lundi soir avec la suspension de l’accord de 2007, relatif aux exemptions de visas, permettant aux détenteurs de passeports diplomatiques algériens d'entrer librement sur le territoire français.

Une décision saluée par le ministre français de la justice Gérald Darmanin, qui suggère également le rappel de l’ambassadeur de la France en Algérie.

On l’écoute

En janvier 2025, Gérald Darmanin avait déjà exprimé son souhait de supprimer l’accord intergouvernemental franco-algérien de 2013, permettant aux personnalités algériennes de se rendre en France sans visa et circuler librement. Pour sa part, le 3 mars 2025, Bruno Retailleau a réitéré sa proposition de remettre en cause l’accord de 2007, relatif à l’exemption de visas aux autorités algériennes.

Cette décision survient dans un contexte de tensions diplomatiques déjà alourdi par les différends migratoires et historiques entre l’Algérie et la France.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE