Les troupes de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont entamé mardi 29 avril 2025, leur retrait de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), après plus d’un an de présence.

Cette décision fait suite à une pression croissante du Mouvement du 23 mars (M23), soutenu par des éléments rwandais selon les autorités congolaises, qui exigeaient le départ de toutes les forces étrangères présentes dans la région.

Dans le cadre d’un accord avec le M23, un premier contingent de la Mission de la communauté de développement d’Afrique australe en République démocratique du Congo (SAMIRDC) a entamé son retrait de Goma. Des dizaines de camions transportant du matériel logistique et des véhicules blindés ont quitté la ville. La SADC a confirmé l’opération sans divulguer le nombre de soldats pour des raisons de sécurité.

Ce retrait, par voie terrestre et aérienne, doit s’achever d’ici fin juin 2025, après la fin du mandat de la SADC en mars et la perte de Goma face au M23 fin janvier 2025. Depuis, les troupes, principalement sud-africaines, malawites et tanzaniennes, étaient retranchées dans une base de la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Estimées à 1 300 hommes, 200 blessés parmi ces troupes avaient déjà été évacués en février.

Déployées en décembre 2023 pour soutenir l’armée congolaise contre les rebelles du M23, ces forces ont été contraintes de se retirer après la prise de Goma par le M23 en février.

Le retrait a été facilité par le Rwanda, qui a escorté les troupes de la SADC à travers son territoire jusqu’en Tanzanie.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte de tensions régionales et de défis sécuritaires persistants dans l’Est de la RDC. Par ailleurs, la situation reste volatile avec des milliers de déplacés et des négociations en cours pour tenter de parvenir à une paix durable.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE