Diplomatie : les trois pays de l’AES se retirent de l’OIF

Diplomatie : les trois pays de l’AES se retirent de l’OIF

Diplomatie : les trois pays de l’AES se retirent de l’OIF

Un documentaire de Agence Presse Audio


​​​​​​​En pleine semaine de la 30e édition de la langue française et de la Francophonie qui se tient du 15 au 23 mars 2025

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20 Mars 2025


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En pleine semaine de la 30e édition de la langue française et de la Francophonie qui se tient du 15 au 23 mars 2025, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, réunis au sein de la Confédération des Etats du Sahel, ont décidé de tourner le dos à l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Après l’annonce lundi 17 mars 2025, de la décision du Niger et du Burkina Faso de se retirer de l’OIF, le Mali leur a emboîté le pas en annonçant, à son tour, mardi 18 mars 2025, son retrait de l’organisation.

Dans la soirée du lundi, la porte-parole de l’OIF, Oria Vande Weghe, avait déploré la décision du Niger et du Burkina Faso, de quitter l’organisation, sans toutefois imaginer que le Mali suivrait la cadence.

On l’écoute

A l’instar du Niger et du Burkina Faso, l’annonce de la rupture du Mali avec l’OIF s’est faite à travers une lettre du ministère des Affaires étrangères, adressée aux autorités françaises, indiquant que « Le Mali ne peut demeurer membre d'une organisation aux agissements incompatibles avec les principes constitutionnels (...) fondés sur la souveraineté de l’Etat ».

Cette décision intervient dans un contexte de tensions politiques et diplomatiques entre les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et l’ancienne puissance coloniale, qu’est la France.

 

Ces trois pays, parmi les premiers membres de l'OIF créée à Niamey, au Niger en 1970, sont dirigés par des régimes militaires et ont rompu avec l'ancien allié français au nom du souverainisme.

 

Ils ont affirmé dans un communiqué conjoint rendu public mardi soir, que l’OIF, « au lieu d'accompagner ces pays dans la réalisation des objectifs légitimes de leurs peuples, (...) s'est illustrée par l'application sélective de sanctions sur la base de considérations géopolitiques et le mépris pour leur souveraineté ». Accusant ainsi l’organisation d’être ‘’un instrument politique téléguidé’’.

L'OIF avait suspendu les trois pays après les différents coups d’Etats qui y sont survenus. Leur retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie, reflète leur volonté de se distancer des institutions internationales perçues comme proches des puissances occidentales et de réaffirmer leur souveraineté.

 

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE