L'Organisation non gouvernementale (ONG) Human Rights Watch a publié mardi 15 octobre 2024, un rapport dénonçant les conditions carcérales au Rwanda, accusant le gouvernement de dérive totalitaire.

 Selon l'ONG, les prisons rwandaises comme rubavu et Nyarugenge sont le théâtre de violations graves des droits de l'homme, notamment des détentions arbitraires, des mauvais traitements et une répression systématique des voix dissidentes.

Le rapport met en lumière les conditions inhumaines auxquelles les détenus sont soumis dont la privatisation de sommeil et des abus physiques et psychologiques fréquents pour obtenir des aveux. Human Watch souligne également que le gouvernement utilise le système pénal comme un outil de contrôle politique, visant à réduire au silence les critiques et à maintenir un climat de peur.

Des témoignages recueillis par l'ONG révèlent des cas de torture et de traitements cruels infligés à des prisonniers, souvent sans procès équitable. Ces accusations soulèvent des inquiétudes quant au respect des engagements du Rwanda en matière de droits de l'homme sur la scène internationale.

Face à ces allégations, le gouvernement rwandais par l'entremise de sa porte-parole, Yolande Makolo a fermement rejeté les accusations, affirmant que c'est un acharnement de la part de l'ONG qui aurait prouver son manque de sérieux et de crédibilité en ciblant le Rwanda par des accusations fallacieuses.

Toutefois, l'ONG appelle la communauté internationale à agir, en exigeant des enquêtes indépendantes sur les abus signalés et en exerçant des pressions sur le gouvernement rwandais pour qu'il respecte les droits fondamentaux.

Ce rapport de Human rights watch met en évidence les défis persistants auxquels est confrontée la société civile au Rwanda et soulève des questions critiques sur l'état de la démocratie et des droits de l'homme dans le pays.

 Pour rappel, Human Rights Watch est une organisation non gouvernementale internationale qui se donne pour mission de défendre les droits de l'homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Texte et voix : Silvere BOSSIEI