Economie / RDC : 400 millions de dollars dans des projets de conservation pour protéger les zones de forestières

Economie / RDC : 400 millions de dollars dans des projets de conservation pour protéger les zones de forestières
Un documentaire de Agence Presse Radio
La société d’investissement américaine EQX Biome a proposé d’investir 400 millions de dollars dans des projets de conservation afin de protéger les zones forestières en danger dans la région
Un documentaire de
Agence Presse Radio
Mise en ligne
14 Mars 2023
Réalisation
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Production
Agence Presse Radio
La société d’investissement américaine EQX Biome a proposé d’investir 400 millions de dollars dans des projets de conservation afin de protéger les zones forestières en danger dans la région du Bassin du Congo en République Démocratique du Congo. Selon le PDG de la société, Matthias Pitkowitz, cette action permettrait de générer 6 milliards de dollars en 20 ans grâce à la vente de crédits carbone.
En effet, Kinshasa a mis 27 blocs pétroliers aux enchères, estimant que l’exploitation des ressources fossiles était un impératif économique pour la RDC, dont les deux tiers de la population vivent sous le seuil de pauvreté.
En revanche quelques blocs mis à prix s’étendent sur des zones protégées dans cette forêt, d’où la réaction des organisations de défense de l’environnement s’inquiétant d’effets potentiellement désastreux de l’industrie pétrolière, alors que la firme américaine affirme générer des crédits carbones plutôt que d’exploiter du pétrole. Ces crédits carbones générés permettront de vendre la quantité de dioxyde de carbone stockée dans les zones de forêt sauvegardées pour compenser les émissions de gaz à effet de serre.
Au-delà de ses avantages économiques, il y’a de d’énormes risques pour les tourbières du centre de cette forêt qui stockent environ 30 milliards de tonnes de carbone, presque l’équivalent d’un an d’émissions mondiales. Mais pour le PDG de EQX Biome, cette proposition est plus intéressante sur le plan économique que l’exploitation pétrolière, car elle pourrait créer des milliers d’emplois et générer des recettes fiscales conséquentes.
Par ailleurs, les enchères pour les blocs pétroliers seront réparties progressivement d’avril à octobre 2023. A ce propos, le ministre congolais des Hydrocarbures, Didier Budimbu, s’est dit « ouvert aux offres de groupes de crédits carbone ».
Selon le cabinet international de stratégie, Boston Consulting Group, le marché volontaire du carbone, qui permet aux entreprises d’acheter des crédits provenant de projets de conservation certifiés, a atteint une valeur d’environ 2 milliards de dollars en 2021. Il est prévu que cette valeur atteigne entre 10 et 40 milliards de dollars d’ici à 2030.
Texte et voix : Charles KOUAKOU
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