La transition malienne bat de l’aile. Du moins, ce qui transparaît au grand jour. Le Premier ministre civil Choguel Kokalla Maïga semble ne pas apprécier que les militaires qui ont pris le pouvoir par les armes prolongent la durée de la transition sans l’en avertir.

C’est ce qu’il a dit samedi 16 novembre 2024 en public, exprimant sa préoccupation quant à l'absence de discussion sur la fin de la transition

Continuant, le chef du gouvernement de la transition s’attaque quasi-frontalement au président de la transition, indiquant que celui-ci a prorogé unilatéralement la transition qui selon lui devait prendre fin plus tôt pour faire place à un civile au pouvoir.

Pour peu qu’on puisse dire, le bateau de la transition du Mali tangue dans la mer sahélienne et ’’aessienne’’.

Le Mali, premier pays à avoir entamé le combat de la souveraineté dans le Sahel, est en proie au doute. Ses plus hauts responsables ne regardent plus dans la même direction même s’ils ont le même sens. Si le maillon essentiel de la chaîne de l’Alliance des Etats du sahel (AES) est affecté, l’ensemble peut en être enrhumé.

Choguel semble vouloir conduire la transition comme dans un pouvoir ‘’démocratique’’ où tout ce qui se fait, tire sa légitimité et sa légalité des textes de lois. Là où les militaires pensent finir ce pour quoi ils sont là, avant de remettre le pouvoir aux civiles…à la façon Jerry John Rawlings du Ghana qui est arrivé au pouvoir par coup d’Etat en 1979 et perçu comme un modèle de stabilité en Afrique.

Les regards sont tournés vers le Burkina Faso et le Niger, les maillons restants de cette chaîne qui a commencé à faire rêver les panafricains…

Texte : BOUNDA Ogo

Voix : Marie-Paule N’GUESSAN