GENRE / Tchad : le gouvernement durcit la loi sur les violences faites aux femmes

GENRE / Tchad : le gouvernement durcit la loi sur les violences faites aux femmes

GENRE / Tchad : le gouvernement durcit la loi sur les violences faites aux femmes

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​​​​​​​Pour les autorités tchadiennes, désormais, c'est la tolérance zéro face aux acteurs des violences faites aux femmes

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23 Janvier 2025


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Pour les autorités tchadiennes, désormais, c'est la tolérance zéro face aux acteurs des violences faites aux femmes.

En effet, le Tchad ne cesse d'enregistrer des cas de violences à l'égard des femmes, dont des cas de viols et de féminicides. Ce sont des situations qui ne laissent personne indifférent et la population est sous le choc.

Selon les estimations mondiales de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 35% des femmes, soit près d'1 femme sur 3, indiquent avoir été exposées à des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire intime ou de quelqu’un d’autre au cours de leur vie.

C’est dans l’optique de lutter contre les féminicides et les violences basées sur le genre qui pullulent la société, que les autorités Tchadiennes ont adopté mardi 21 janvier 2025, une ordonnance sur la prévention et la répression des violences faites aux femmes et aux filles.

Le texte durcit ainsi, les peines en cas de viol, introduit de nouveaux délits et annonce la mise en place de moyens dédiés au niveau des parquets et de la police.

En outre, cette ordonnance intervient 72 heures après le lancement d'une pétition de trente jours, lancée par la Ligue tchadienne des droits de la femme pour exiger des autorités, des actions concrètes afin de mettre fin à l’impunité des criminels, mais aussi à l’inaction des autorités sur le sujet.

A cet égard, cette loi condamne fortement toutes personnes déclarées coupables et complices d’un mariage forcé ou arrangé, et écopent d’une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans. D’autres peines supplémentaires telles que la privation de l’autorité parentale ou de tutorat pour au moins dix ans. Le harcèlement sexuel est aussi passible d’une peine allant de six mois à trois ans d’emprisonnement et d’une amende d’un à cinq millions francs CFA.

La ministre Tchadienne de la Femme et de la Protection de la Petite Enfance, Amina Priscille Longoh, est catégorique. Face à cette ordonnance des autorités Tchadiennes, elle a indiqué que les droits des femmes ne sont pas négociables et peu importe la personne qui commet un viol, une violence, qu’elle soit physique, sexuelle, psychologique contre les femmes, subira la rigueur de la loi.

Notons qu’en 2024, près de 250 cas de violences notamment de viols, harcèlement et féminicides ont été recensées. Face aux nombreuses conséquences, plusieurs femmes au Tchad ont décidé désormais de briser le silence. Aussi, les organisations féministes ne cessent d’alerter et d’intensifier des actions pour libérer davantage la parole chez les victimes dans les zones tant urbaines, que rurales.

 

Texte et voix Marie-Paule N’GUESSAN