Immigration : la Suède souhaite introduire un critère de ‘’conduite honnête’’ pour les migrants, sous peine d'expulsion

Immigration : la Suède souhaite introduire un critère de ‘’conduite honnête’’ pour les migrants, sous peine d'expulsion

Immigration : la Suède souhaite introduire un critère de ‘’conduite honnête’’ pour les migrants, sous peine d'expulsion

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​​​​​​​L’Etat suédois a annoncé mardi 1er avril 2025, son intention d'introduire un critère de ‘’conduite honnête’’ pour les migrants, sous peine d'expulsion

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03 Avril 2025


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L’Etat suédois a annoncé mardi 1er avril 2025, son intention d'introduire un critère de ‘’conduite honnête’’ pour les migrants, sous peine d'expulsion. Cette proposition s'inscrit dans la politique migratoire stricte adoptée par le gouvernement suédois depuis son arrivée au pouvoir en 2022, avec le soutien des Démocrates de Suède, un parti d'extrême droite anti-immigration.

 

Le ministre des migrations, Johan Forssell, a souligné que la grande majorité des personnes qui immigrent en Suède sont honnêtes et cherchent une vie meilleure pour elles et leur famille, tout en souhaitant travailler, apprendre la langue et s'intégrer dans la société. Toutefois, il a insisté sur le fait que la confiance des citoyens en la politique d'immigration repose sur un principe fondamental selon lequel, ceux qui commettent des crimes ou adoptent un comportement inacceptable ne devraient pas rester en Suède.

 

Robert Schött, ancien juge chargé de l'examen de cette mesure, a suggéré d'ajouter un critère de ‘’conduite honorable’’ pour les migrants, en particulier les étudiants, les détenteurs de permis de travail et leur famille. Ce critère pourrait justifier la révocation ou le refus de permis de séjour en cas de ‘’manquements au mode de vie’’, tels que la commission d'un crime, la fraude aux prestations sociales, l'endettement, les troubles à l'ordre public causés par la toxicomanie, ou encore l'apologie du terrorisme ou des actes menaçant la sécurité du pays.

 

Cette proposition a rapidement suscité des critiques, notamment de la part des Organisations non gouvernementales (ONG), dont Civil Rights Defenders qui a dénoncé cette mesure, estimant qu'elle pourrait créer un système où certaines personnes seraient punies pour des opinions légales pour d'autres. L'organisation a averti que cela violerait le principe d'égalité devant la loi et marquerait un tournant regrettable pour la Suède.

 

 

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Marie-Paule N’GUESSAN