Le procès très attendu de 17 accusés, à divers degrés d’accusations pour l'assassinat du journaliste Martinez Zogo au Cameroun, s'est ouvert le lundi 25 mars 2024 et reporté au 15 avril 2024.

Parmi les accusés à la barre, Léopold Maxime Eko Eko, ancien patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), les Services secrets camerounais et le lieutenant-colonel Justin Danwe, ex-directeur des opérations.

En plus de ces accusés au profil militaire, il y a également des civiles dont le journaliste Bruno Bidjang, directeur général des médias du groupe ‘’l'Anecdote’’ et aussi son patron, le très controversé homme d'affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, qui devront répondre, tout comme Maxime Eko Eko de « complicité de torture ».

Martin Stéphane Savom quant à lui, était il y a encore quelques jours, maire de la commune de Bibey. Neuf mois pratiquement après l’ouverture de l’enquête, il est accusé de « complicité d'assassinat »

L'enquête préliminaire et l'information judiciaire auront duré un an.

L’affaire a consommé 3 juges d'instructions et connu de nombreux rebondissements avec d'évidentes tentatives de manipulation.

Martinez Zogo, de son vrai nom Arsène Salomon Mbani Zogo, assassiné le 27 janvier 2023, était journaliste à amplitude FM, une chaîne de radio camerounaise sur laquelle il dénonçait l’affairisme et la corruption dans le pays de Paul Biya.

Texte et voix : Silvère BOSSIEI