Présidentielle 2025 : La fièvre des ambitions s’empare des partis politiques ivoiriens

Présidentielle 2025 : La fièvre des ambitions s’empare des partis politiques ivoiriens
Un documentaire de Agence Presse Audio
La Côte d’Ivoire entre dans la dernière ligne droite avant l’élection présidentielle d’octobre 2025
Un documentaire de
Agence Presse Audio
Mise en ligne
16 Juillet 2025
Réalisation
Agence Presse Audio
Mise en onde & mix
Agence Presse Audio
Illustration
Agence Presse Audio
Production
Agence Presse Audio
La Côte d’Ivoire entre dans la dernière ligne droite avant l’élection présidentielle d’octobre 2025. Mais déjà, les grandes formations politiques du pays sont en pleine agitation. Chacun s’organise, se positionne ou tente de tirer son épingle du jeu dans un climat politique où l’incertitude reste la règle.
Au Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), le débat tourne autour d’un point crucial : Laurent Gbagbo pourra-t-il être candidat ou non ? Bien qu’il ait déclaré son intention de revenir aux affaires, l’ancien président est toujours frappé par une radiation de la liste électorale. Cette situation pousse certains cadres à réfléchir à l’après. C’est dans ce contexte qu’Ahoua Don Mello a adressé une lettre à Laurent Gbagbo. Il y propose clairement ses services, prêt à porter les couleurs du parti si le leader historique se retrouvait empêché. Dans un PPA-CI habitué à suivre la ligne tracée par Gbagbo sans discuter, ce geste fait jaser. Mais il reflète une réalité : même dans le camp de l’ancien président, des ambitions commencent à s’exprimer ouvertement.
Au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir, l’ambiance est tout aussi mouvementée. Le président Alassane Ouattara, qui souffle cette année ses 83 bougies, n’a pas encore levé le voile sur ses intentions. Comptera-t-il repartir pour un quatrième mandat ou passera-t-il la main ? En attendant sa décision, les prétendants se bousculent dans les coulisses. Le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, ne cache plus ses ambitions. Il se positionne désormais comme le dauphin potentiel, prêt à prendre le relais si Ouattara décide de ne pas rempiler. Un pari risqué dans un parti où tout se décide au sommet, mais qui montre bien l’état d’esprit du moment.
Au PDCI-RDA, la situation est tout aussi tendue. Depuis le décès d’Henri Konan Bédié, le parti d’Houphouët-Boigny cherche un nouveau souffle. C’est dans ce contexte que Jean-Louis Billon a pris les devants. Il a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2025, sous la bannière du PDCI si possible, mais n’exclut pas de partir en indépendant si le parti ne le suit pas. Ce choix fait grincer des dents chez certains cadres qui espéraient un consensus. Mais là encore, la bataille des ambitions est bien lancée.
Dans tous les camps, le même scénario se répète : personne ne veut rester sur la touche. La présidentielle approche, et la fièvre des positionnements s’est emparée de la scène politique ivoirienne.
Ces rivalités internes traduisent une chose : les partis politiques ivoiriens ne sont pas préparés à gérer sereinement les successions. Que ce soit au PPA-CI, au RHDP ou au PDCI-RDA, les choix des candidats créent des tensions, des calculs et des stratégies individuelles. La personnalisation du pouvoir, héritée des décennies passées, complique les arbitrages.
La Côte d’Ivoire entre donc dans un moment clé de son histoire politique. Les prochaines semaines seront décisives pour savoir qui représentera quoi, et surtout comment. Il faudra espérer que cette fièvre politicienne ne déborde pas sur la paix sociale. Car au-delà des ambitions personnelles, c’est l’avenir de la démocratie ivoirienne qui est en jeu.
Texte : SACRE Abel
Récit : Massi de GANHOUE
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