SANTÉ / Cancer de la prostate : une activité sexuelle régulière pourrait réduire le risque, selon des études

SANTÉ / Cancer de la prostate : une activité sexuelle régulière pourrait réduire le risque, selon des études

SANTÉ / Cancer de la prostate : une activité sexuelle régulière pourrait réduire le risque, selon des études

Un documentaire de Agence Presse Audio


Chaque année, Novembre Bleu rappelle l’importance de la santé masculine et la nécessité d’une prévention active contre les cancers de la prostate et des testicules.

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20 Novembre 2025


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Chaque année, Novembre Bleu rappelle l’importance de la santé masculine et la nécessité d’une prévention active contre les cancers de la prostate et des testicules. Ateliers, campagnes de sensibilisation, dépistages et ruban bleu : tout est fait pour encourager les hommes à prendre soin d’eux et à consulter plus tôt.

Un cancer fréquent, mais encore méconnu

Le cancer de la prostate demeure l’un des cancers masculins les plus courants au monde. En France, il représente la première cause de cancer chez l’homme, avec près de 59 885 nouveaux cas estimés en 2024 et près de 8 870 décès chaque année. À l’échelle mondiale, les projections sont alarmantes : le nombre de cas pourrait doubler d’ici 2040, porté par le vieillissement de la population. Face à ce défi de santé publique, les scientifiques explorent toutes les pistes de prévention. Et l’une d’elles attire particulièrement l’attention : la fréquence de l’éjaculation.

Une étude surprenante : l’éjaculation comme facteur protecteur ?

Une vaste étude américaine, menée par l’Université Harvard auprès de plus de 31 000 hommes sur près de 20 ans, révèle une corrélation inattendue : les hommes ayant une activité sexuelle plus régulière présenteraient un risque plus faible de développer un cancer de la prostate. Selon les chercheurs, une fréquence élevée d’éjaculation, particulièrement entre 20 et 39 ans, mais aussi après 50 ans, jouerait un rôle protecteur significatif.

Le Pr François DESGRANDCHAMPS, chirurgien urologue à l’hôpital Saint-Louis en France, confirme l’intérêt de ces observations, tout en rappelant que la sexualité n’est qu’un élément parmi d’autres de la prévention.

Pourquoi cela fonctionnerait-il ?

Plusieurs mécanismes plausibles ont été avancés : Élimination des substances toxiques : une éjaculation régulière permettrait d’évacuer des composés potentiellement cancérigènes présents dans la prostate. Renouvellement cellulaire : l’activité sexuelle favoriserait un cycle de nettoyage et de régénération des cellules prostatiques. Réduction de l’inflammation : l’éjaculation pourrait moduler la réponse immunitaire et diminuer les inflammations chroniques, connues pour favoriser le développement tumoral. Diminution du stress : en réduisant la tension nerveuse, elle empêcherait certaines cellules prostatiques de se diviser trop rapidement, limitant ainsi le risque de mutations.

Un message clé : la prévention reste centrale

Si ces résultats ouvrent des perspectives intéressantes, ils ne remplacent pas les gestes essentiels : Dépistage régulier, surtout après 50 ans ; Hygiène de vie saine ; Suivi médical adapté aux antécédents familiaux. En 2025, avec plus de 313 780 nouveaux cas estimés rien qu’aux États-Unis, le cancer de la prostate demeure un enjeu majeur de santé mondiale. Les avancées scientifiques, combinées à une meilleure information du public, sont plus que jamais nécessaires.

Texte et récit : Marie-Paule N’GUESSAN