Le centre de santé de Fahé, localité d’environ 5 000 habitants située dans la région de San-Pedro, intensifie ses capacités de soin. Depuis octobre 2018, le conseil régional a construit un centre de santé rural offrant aux populations locales des soins à moindre coût. La capacité de ce centre de santé devient de plus en plus faibles face aux besoins des populations. Cela, parce que, comme le rappelle Manou Jean-Jacques Kouassi, infirmier au centre de santé rural de Fahé, le taux de fréquentation du centre est constamment en hausse, en dépit du besoin très important en infrastructure sanitaire. « À son ouverture en 2018, le taux de fréquentation du centre de santé était de 33%. Il est passé à 39% en 2019. Au premier trimestre de l’année 2022, le taux de fréquentation de centre de santé était à 47% », dit-il.

Il affirme aussi qu’avant l’ouverture du centre de santé, les habitants de Fahé se soignaient dans des cliniques boutiques. Les soins étaient coûteux avec une faible qualité du service.

La dotation en infrastructures est en effet l’un des objectifs majeurs du gouvernement ivoirien au travers notamment du Programme social du gouvernement (PSGouv 2). Alors ses efforts se conjuguent pour doter les villes et les villages d’infrastructures sanitaires en vue d’améliorer l’accès des populations aux soins.

Félicité Koffi Dadié, sage-femme d’Etat dans ce centre de santé, informe que les femmes enceintes du village se réfèrent de moins en moins aux matrones pour les accouchements. Elles ont compris grâce à la sensibilisation menée par le personnel médical, que cette pratique peut entraîner des complications et conduire au décès de la mère et de l’enfant.

Alors, le chef du village de Fahé, Soro Mathurin Gnangbé, s’est montré heureux de ne plus avoir à parcourir près de 10 km pour se rendre à l’hôpital de Gabiadji.

Aussi, le fait que le centre de santé ait rapproché les soins des populations, permet de réduire les risques qu’elles subissent en se rendant à l’hôpital de Gabiadji.

« En début d’année, j’ai été victime d’un accident de la circulation. Le personnel de l’hôpital s’est bien occupé de moi et la prise en charge a été totalement gratuite. », a dit le chef.

Pour atteindre ce but, le gouvernement envisage de construire de plus en plus des Etablissements sanitaires de premier contact (ESPC) et équiper des laboratoires, des pharmacies et faire des dons de véhicules dans les zones d’urgence pour un coût global de 51,7 milliards de FCFA. Ces fonds permettront de lutter contre la fragilité des zones frontalières du Nord. L’Etat ivoirien vise aussi la construction, la réhabilitation et l’équipement des ESPC.

Il importe de noter que l’objectif du gouvernement sous la houlette du premier ministre, Patrick Achi, est l’amélioration des conditions de vie des populations en vue d'accélérer le rythme de réduction de la pauvreté et des inégalités.

Ce projet devrait donc permettre, entre autres indicateurs, d’améliorer la proportion de la population habitant à moins de 5 Km d'un centre de santé de 70% à 85% et le taux d’accouchements assistés de 70,9% à 80,2%.

Texte : KOUASSI Oumar (Stagiaire)

Voix : Clara TOHOURI