Canal+: une vingtaine de départs du service des sports depuis l'affaire Thoen

Canal+: une vingtaine de départs du service des sports depuis l'affaire Thoen

Des employés de Canal + manifestent en soutien au journaliste Stéphane Guy, devant le siège du groupe à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine le 5 janvier 2021 Thomas COEX AFP/Archives


Une vingtaine de personnes travaillant au service des sports de Canal+ ont été poussées vers la sortie depuis le licenciement en novembre de l'humoriste Sébastien Thoen, a appris lundi l'AFP auprès de sources syndicales, confirmant une information du site Les Jours.

Contactée par l'AFP, la direction de Canal+ n'a pas souhaité commenter.

Licenciements, départs négociés, pigistes non rappelés... Au total, selon le média en ligne, 25 personnes ont quitté ou vont quitter la chaîne cryptée, de leur plein gré ou pas.

 

Cette vague de départs témoigne du climat tendu au service des sports depuis l'affaire Sébastien Thoen. Ce chroniqueur a été renvoyé à l'automne 2020 pour un sketch parodiant "L'heure des pros", une émission de CNews, la chaîne info de Canal+, filiale du groupe Vivendi contrôlé par le milliardaire Vincent Bolloré.

Quelque 150 salariés ont à l'époque signé un texte de soutien à l'humoriste, dont 48 anonymement, un geste interprété comme un manque de loyauté par la direction.

Trois pigistes signataires ont été licenciés mi-février, deux mois après le commentateur vedette Stéphane Guy, renvoyé, lui, pour avoir rendu hommage à Sébastien Thoen à l'antenne.

Les départs supplémentaires recensés par Les Jours incluent cinq journalistes, menacés de licenciement en avril, en lien avec leur signature de la pétition et/ou les fuites concernant le documentaire de Canal+ "Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste", qui incriminait le chroniqueur maison Pierre Ménès, selon le syndicat +Libres (le syndicat majoritaire à Canal+).