Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, à la tête du pays depuis février 2018 a promulgué mercredi 15 mai 2024 la loi appelé National Health Insurance (NHI), (Couverture maladie nationale) qui fournira des fonds à tous les Sud-Africains pour accéder aux soins de santé privés. Sur les faits, près de 80 % de la population dépend des services de santé publics, alors que 16 % environ ont accès à des soins de santé privés par le biais de plans d’aide médicale.

Cette nouvelle loi offre une sécurité sociale à tous les Sud-africains sans distinction.

En 2022, la Banque mondiale (BM) a classé l’Afrique du Sud comme le pays le plus inégalitaire au monde. Dans un rapport, l’institution a souligné que 10% de la population possède plus de 80% des richesses du pays.

Pour le président de la république, cette nouvelle réforme permettra une prise en charge plus large de toute la population. 

Le taux de chômage dans ce pays majoritairement peuplé de Noir est estimé à 32,9%.

Les quelque 62 millions de Sud-Africains pourront grâce à ce nouveau système sanitaire avoir accès aux mêmes soins à des tarifs abordables fixés par l’Etat, grâce notamment à la création d’un fonds financé par les impôts et des cotisations.

Notons que ce texte est publié à deux semaines de l’élection présidentielle prévue le 29 mai 2024. Il est fortement critiqué par l’Alliance démocratique qui accuse Ramaphosa d’utiliser cette loi comme stratégie de campagne.

Texte : Vianney TEMOE

Voix : Rita GUEYO