Dans une famille soudée telle que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest(CEDEAO), le plus fort a besoin du plus faible. C’est pourquoi l’annonce faite par le Mali, le Burkina Faso et le Niger le dimanche 28 janvier 2024 de « sortie de la CEDEAO avec effet immédiat » ne laisse pas les autres membres de cette communauté indifférents.

Ainsi, le colonel Hodabalo Awaté, ministre togolais de l'Administration territoriale et de la Décentralisation a été accueilli lundi 29 janvier avec sa délégation à Niamey par le général Salifou Mody, ministre nigérien de la Défense, pour tenter une médiation en vue de ramener les Etats de l’Alliance des Etats du Sahel(AES) qui envisagent leur sortie, de revenir sur cette décision.

Pour l’heure, rien n’a fuité de cette « visite de travail », qui intervient au lendemain de l'annonce de la sortie de la CEDEAO par le Niger et ses voisins burkinabè et malien.

On se rappelle que sur la fâcheuse affaire dite « des 49 soldats ivoiriens », l’Organisation des nations unies (ONU) avait demandé la libération de ces soldats mais que le Mali ne s’était pas exécuté.

Seul le Togo à travers une médiation avait réussi à faire libérer ces soldats, là où l’ONU avait échoué. Il y a donc à comprendre qu’entre les pays de l’AES et le Togo, il y a un sacré respect bien au-delà de ce qu’on peut imaginer.

Pour rappel, la CEDEAO dont l'ex-président Gnassingbé Eyadema (lui-même putschiste), est l'un des pères fondateurs, reste une organisation historiquement importante pour le Togo.

Texte : SACRE Abel

Voix : Albain ADE