Le stade Santiago-Bernabeu, autrefois théâtre des nuits magiques, a plutôt servi de salle d’attente dans la soirée du mercredi 16 avril 2025, lors du match retour des quarts de finales de la Ligue des Champions. 
Le Real Madrid, fidèle à son habitude... de décevoir en quarts cette saison, a dignement sombré face à une équipe d’Arsenal en mode "stage de gestion du stress".
La remontada, ce doux fantasme madrilène, s’est transformée en remontapas, un en-cas mal digéré par Bellingham et consorts. Le pauvre Jude Bellingham, qui avait déjà entendu "remontada" 786 fois par jour depuis une semaine, a fini par croire qu’il jouait dans une telenovela espagnole, version drame.
Vinicius Junior a bien tenté d’ouvrir le bal à la 67e, mais comme souvent au Real, le DJ avait oublié de brancher les enceintes. En face, Saka, gentleman anglais, avait eu la politesse de rater un penalty plus tôt. Mais bon, il s’est vite rattrapé, histoire de rappeler que la politesse a ses limites.
Carlo Ancelotti, stoïque comme toujours, n’a pas bougé d’un poil de sourcil, preuve que l’espoir n’a jamais vraiment habité son vestiaire. Quant aux supporters, venus armés de foi et de fumigènes, ils ont fini la soirée avec des mouchoirs et des "olé" inversés.
Arsenal, méthodique comme un comptable suisse, a plié l’affaire avec la froideur d’un robot fiscal. Direction les demi-finales contre le PSG, pendant que Madrid retourne à ses calculs de fin de saison et à son éternelle quête d’un nouveau Galactique pour cacher les fissures.
En résumé : Arsenal a joué au foot et file droit en demi-finale de la ligue des champions, le Real a joué à l’ombre et rentre à la maison.

Texte récit : Silvere BOSSIEI