Selon un collectif de « docteurs non recrutés », 3 000 détenteurs du diplôme le plus élevé de l’université sont au chômage, alors même que les établissements publics sont en déficit d’enseignants chercheurs.

En décembre 2022, ils avaient organisé une marche en direction de la primature, dans le quartier du Plateau, pour protester contre les faibles possibilités d’embauche dans le public des détenteurs du doctorat. Les forces de l’ordre avaient alors raflé 46 d’entre eux, jugées une semaine plus tard pour « troubles à l’ordre public » et condamnées, pour la quasi-totalité, à quatre mois de prison avec sursis.

Aux racines de la colère de ces docteurs-chômeurs, un paradoxe étonnant : les établissements publics sont en déficit d’enseignants-chercheurs alors que les diplômés, eux, peinent à trouver un emploi.

Et pourtant, en 2014, un rapport du ministère de l’enseignement supérieur estimait que la Côte d’Ivoire avait un besoin de 5 000 titulaires de doctorats

Lueur d’espoir

Le 10 mai 2023, le petit nombre de docteur s’est réjoui de la décision du ministre de l’enseignement supérieur, Adama Diawara, d’ouvrir 700 nouveaux postes à destination des détenteurs d’un doctorat. Une mince victoire mais une victoire tout de même pour le Collectif des docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire (CDNR-CI), qui portait le plaidoyer auprès gouvernement.

Pour rappel, depuis 2011 qu’Alassane Ouattara est au pouvoir, l’école est obligatoire. Ce qui sous-entend que le gouvernement depuis cette époque est soucieux d’instruire la population en vue d’assurer la relève à tous les niveaux dans l’administration ivoirienne.

Texte : SACRE Abel

Voix : Kramo