Abdoulaziz Al-Hassan, ex-chef de fil du groupe islamique Ansar Dine, a été condamné par la Cour pénale internationale (CPI) à 10 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Reconnu coupable par la juridiction internationale en juin 2024, des chefs d’accusations à Tombouctou, au nord du Mali, lorsque le pays était tombé sous le contrôle de plusieurs organisations djihadistes entre mai 2012 et janvier 2013, sa sentence est tombée le mercredi 20 novembre 2024.

Ecoutons la présidente de la Chambre, la juge Kimberly Prost à ce propos

Abdoulaziz Al-Hassan a dirigé en tant que membre du groupe Ansar Dine, une police spéciale appliquant des décisions islamiques strictes. Responsable de torture, persécution religieuse et traitements inhumains, Al-Hassan jouait un rôle clé dans le régime de terreur ayant traumatisé la population.

Contre lui, le procureur de la Cour avait requis une peine de 22 ans de prison minimum, vu la gravité des faits qui lui étaient reprochés. Pour justifier la peine finale retenue à son encontre, la présidente de la Chambre a expliqué que Abdoulaziz Al-Hassan n’était pas le plus haut responsable du mouvement mais plutôt un simple commissaire de police, qui jouait un rôle qui lui était assigné. Cependant, il a été acquitté des accusations de violences sexuelles pour faute de preuves suffisantes.

En détention depuis 2018, Abdoulaziz Al-Hassan aura environ 4 ans de peine à purger.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Voix : MASSI de la Ganhoué