Le sénateur colombien Miguel Uribe est décédé lundi 11 août 2025, après avoir passé deux mois en soins intensifs, à la suite d’un attentat survenu lors d’une réunion publique à Bogota en juin 2025. Agé de 39 ans, le candidat conservateur à l’élection présidentielle de 2026 avait été grièvement blessé par balles, touché notamment à la tête et à la jambe, alors qu’il prononçait un discours dans la capitale. Le tireur présumé, un adolescent de 15 ans et deux autres individus soupçonnés de complicité, sont en détention. Tous les trois ont été inculpés, mais nient leur implication.

Membre du parti ‘’Centre démocratique’’, fondé par l’ancien président colombien Álvaro Uribe, sans lien familial avec ce dernier, Miguel Uribe avait officialisé sa candidature en octobre 2024 pour succéder au président de gauche Gustavo Petro. Son hospitalisation prolongée avait suscité de nombreuses réactions politiques, et son état s’était récemment aggravé à la suite d’une hémorragie cérébrale.

Son épouse, Claudia Tarazona, a confirmé la nouvelle sur Instagram avec un message émouvant : « Tu seras toujours l’amour de ma vie. Merci pour une vie pleine d’amour. Repose en paix, je veillerai sur nos enfants. » La disparition de Miguel Uribe ravive les souvenirs d’une Colombie marquée par la violence politique des décennies passées, où assassinats et attentats étaient fréquents.

La vice-présidente Francia Marquez a exprimé sa douleur sur les réseaux sociaux, appelant à rompre avec la logique de la violence. « La démocratie ne se construit pas avec des balles ni avec du sang, mais avec du respect et du dialogue », a-t-elle déclaré. Le décès du sénateur souligne une nouvelle fois les défis sécuritaires auxquels la Colombie reste confrontée, malgré les efforts de paix entrepris ces dernières années.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE