Les attaques sexistes contre les femmes sur les réseaux sociaux au centre d'une conférence de presse de l’OIDH.
Conférence de presse de l’OIDH : Attaques sexistes contre les femmes sur les réseaux sociaux.
Le jeudi 7 avril 2022, l’Observatoire Ivoirien des Droits de l’Homme (OIDH) a réuni les journalistes à son siège à la Riviera Palmeraie pour une conférence de presse.
A cette occasion, l’organisation a livré les résultats du monitoring qu’elle a réalisé. Cette étude portait sur la désinformation en ligne du 1er août 2021 au 28 février 2022.
Cette étude s’est axée sur le réseau social Facebook afin d’identifier les cas de désinformation liées à l’actualité sociopolitique et de violences en ligne à l’encontre des femmes engagées en politique. Ainsi, 146 pages, groupes (public et privé) et comptes actifs Facebook ont été répertoriés. Sur cet échantillonnage, l’OIDH a épinglé douze (12) cas de désinformation liés au processus politique provenant de 87 plateformes de discussions et 332 cas de violences en ligne entre le 1er août 2021 au 28 février 2022.
De cette étude, on note trois types de désinformation en ligne : des contenus fabriqués qui ne repose sur rien (50%), des contenus manipulés c’est à dire qui repose sur une information mais qui a été manipulée, écorchée ou sur laquelle il y eu du rajout (41,66%) et des contenus imposteurs, qui sont faussement attribués à un média (8,34%).
Le travail fait par l’OIDH a révélé que dix-sept (17) femmes engagées en politique ont été les cibles principales des violences répertoriées au cours de cette période d’observation.
Au vue de ces résultats, l’OIDH faits des recommandations
Au gouvernement :
Sensibiliser sur les méfaits de la violence à l’égard des femmes en politique en tant que problème pour la démocratie, les droits de l’Homme et l’égalité des sexes ; Former les acteurs étatiques et le grand public aux problèmes des violences contre les femmes en politique ; mettre en place des mécanismes pour recueillir des témoignages sur les violences faites à l’égard des femmes en vue de libéraliser la parole.
Veiller à l’application effective de la loi sur la représentativité des femmes dans les assemblées élues et assortir cette loi de mesures de coercition
Aux acteurs politiques :
Sensibiliser et former leurs militants et abonnés (followers) sur les bonnes pratiques démocratiques ; Sensibiliser les militants et partisans sur les méfaits des violences en ligne faites à l’égard des femmes en politique en tant que problème pour la démocratie, les droits de l’homme et l’égalité des sexes ; Offrir une formation aux militants sur la sensibilité au genre et le harcèlement sexuel en ligne.
Aux acteurs des médias publics et des sites d’information en ligne:
Produire des articles sur les questions de violences faites aux femmes en politique pour informer et sensibiliser les populations, toute en restant sensible aux femmes qui sont les victimes pour ne pas les assujettir à davantage de violences ; Soutenir les initiatives de lutte contre les violences faites aux femmes en politique pour une meilleure visibilité et promotion ;
Aux acteurs de la société civile:
Promouvoir l’éducation aux médias ; Sensibiliser et former les populations sur les violences en ligne contre les femmes engagées en politique.
Texte : Sacré Abel
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