Le Portugal a été pris de court en découvrant Cristiano Ronaldo à la Maison-Blanche aux côtés du président américain Donald Trump. Diffusée par le joueur sur ses réseaux sociaux, la scène captée lors de la visite officielle du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à Washington le 18 novembre 2025, est devenue virale en quelques minutes, déclenchant un malaise palpable dans son pays natal. Si l’image a amusé la presse internationale, elle a suscité au Portugal, une vague de critiques.

Plusieurs éditorialistes et personnalités publiques ont fustigé ce qu’ils considèrent comme une erreur d’appréciation de la part du joueur d’Al-Nassr, estimant qu’une star de son envergure ne gagnerait rien à s’afficher avec des dirigeants régulièrement pointés du doigt par des organisations internationales.

Certains analystes craignent même que Ronaldo ne serve malgré lui d’outil de communication pour les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite, au risque d’entacher une réputation bâtie autant sur ses exploits sportifs que sur son image de figure humanitaire. Amnesty International a regretté qu’un personnage aussi influent n’utilise pas davantage son statut pour défendre les droits fondamentaux, rappelant qu’il reste un modèle pour des millions de jeunes dans le monde. Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa, a pour sa part salué l’impact global du joueur tout en évitant de se prononcer sur la polémique.

L’apparition de Cristiano Ronaldo aux côtés de Donald Trump a suscité des réactions partagées : pour certains, elle entache une image jusqu’ici quasi irréprochable, tandis que d’autres jugent que l’épisode sera vite oublié tant le joueur reste une figure nationale majeure. La rencontre, lors d’un dîner en présence d’Elon Musk et de Gianni Infantino, intervient peu après que Ronaldo a salué la capacité de Trump à « changer le monde ». En juin 2025, un maillot dédicacé « Au président Donald Trump, jouez pour la paix » lui avait déjà été remis par le chef du gouvernement portugais.

Ce déplacement de Ronaldo aux Etats-Unis est le premier depuis les accusations de viol portées à son encontre en 2017 pour des faits présumés de 2009, qu’il a toujours niés et qui ont été classées par lajustice du Nevada en 2022.

Texte : La plume de la Bagoué

Récit : Marie-Paule N’GUESSAN