La 8^e édition des Journées nationales du Cacao et du Chocolat (JNCC) s’est tenue le 30 septembre 2022. Elle s’est déroulée autour du thème : « La transformation locale du cacao : opportunités pour les artisans chocolatiers. »

Lors de cette édition, le vice-président de la république, Tiémoko Meyliet Koné a annoncé que le prix bord-champ du kilogramme de cacao passe à 900 FCFA contre 825 FCFA pour la campagne précédente.

« L’une des premières priorités pour garantir la durabilité de l’économie cacaoyère est d’assurer une rémunération décente aux producteurs de cacao par une meilleure redistribution de la valeur globale générée. C’est en reconnaissance de ces efforts de nos producteurs que, depuis 2012, le président de la république, S.E.M. Alassane Ouattara, a demandé que le prix bord-champ soit fixé à 60% au moins, du prix international (prix CAF) », a dit le vice-président Tiémoko Meyliet Koné.

Suite à cela, le gouvernement a annoncé sa volonté d’accroître sa capacité de transformation locale du cacao et du café. Avec plus de 2 millions de tonnes par an, le pays, leader mondial avec plus de 40% de l’offre mondiale de fèves de cacao, ne transforme pour l’instant que 33% de sa production. Elle se doit donc de transformer le cacao et le café afin de capter une plus grande part de la valeur ajoutée dans la chaîne de valeur pour assurer une meilleure rémunération aux planteurs.

Pour cela, le site industriel de Cargill, inauguré en novembre 2021, va augmenter sa capacité de broyage d’environ 50%, passant de 110 000 tonnes à 170 000 tonnes. Le groupe Jbcocoa, a lancé la construction de sa future usine à la zone industrielle d’Akoupé-Zeudji. Cette usine verra le jour d’ici à fin décembre 2024. Et fera la transformation de fèves en beurre et poudre de cacao, avec une capacité initiale de production de 50 000 tonnes par an.

Afin de réaliser son ambition qui est de devenir fournisseur mondial de chocolat, la Côte d’Ivoire s’ouvre à la communauté d’investisseurs au niveau mondial. Des dispositions sont prises pour améliorer la compétitivité des entreprises de broyage et promouvoir les investissements privés.

Le directeur général du Conseil café-cacao, Yves Brahima Koné, a alors estimé que la capacité du pays devrait atteindre 1 072 000 tonnes d’ici octobre 2023.

Texte : Oumar KOUASSI (Stagiaire)

Voix : Charles KOUAKOU