A l’occasion de la Coupe d’Afrique des nations(CAN), qui se joue en Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février, les Ivoiriens font les frais. D’abord, ils vont supporter l’électricité utilisée dans les quatre stades de la CAN. Les commerçants aux abords des artères principales sont déguerpis pour donner fière allure aux villes abritant la CAN.

Et comme tout ceci ne suffisait pas, le ministère du tourisme nous sort une carte des plus explosives. « …tout établissement d’hébergement (Hôtels, résidences etc.) interdisant deux personnes de même sexe dans une chambre, s’expose aux sanctions selon les mesures en vigueur ».

Le communiqué qui fait cette conclusion est signé d’Ako Yao, épouse Lamine, conseiller du tourisme de la direction Abidjan régionale Nord-Yopougon Millionnaire.

Plus haut, le communiqué rappel l’attitudes établissement d’hébergement à refuser des personnes de même sexe dans la même chambre, avant de les mettre en garde contre les sanctions auxquelles ils s’exposent.

Que doit-on comprendre par ce communiqué venant d’une direction régionale du tourisme ? Que l’homosexualité doit être admise pendant la période de la CAN ?

Sauf explication plus claire de la part de ce ministère, nous restons à croire que les minorités sexuelles(LGBTQ) peuvent jouir officiellement de leur sexualité en Côte d’Ivoire sans être inquiétés durant la durée de la CAN.  

Le Qatar, organisateur de la coupe du monde 2022, « afficher les couleurs de l'arc-en-ciel (symbole des LGBTQ) était interdit » ; en Côte d’Ivoire, ce sont plutôt les établissement d’hébergement qui n’acceptent pas des personnes de même sexe dans la même chambre qui sont menacés. A ce niveau, peut-on dire que l’homosexualité n’est pas légalisée en Côte d’Ivoire ?

Texte : SACRE Abel

Voix : Silvere BOSSIEI