La paix sociale est rétablie à Séguéla après le démantèlement d’un redoutable commando de malfaiteurs. Leur plan de carrière consistait à troquer les fournils de boulanger contre le vol de smartphones de luxe et d’argent liquide. C’est en plein dimanche, jour du seigneur pour les chrétiens, vers 14 heures, une journée ensoleillée, que l’alerte a été donnée au commissariat. Une « source fiable » a signalé la présence de quatre individus « lourdement suspects » et « tapis » dans une cour du quartier Bakayoko 2, un repaire de malfaiteurs.

Le commissaire de Séguéla, salué pour son calme et sa rigueur, a réagi avec une grande célérité. Il a immédiatement dépêché son équipe pour une opération prévue pour être « nette ». L’opération fut d’une efficacité déconcertante. Les policiers ont interpellé le quatuor avec une coordination telle qu'ils n'ont opposé aucune résistance. Conduits au commissariat sur ordre du procureur, les langues se sont rapidement déliées, confirmant l’abandon de la pâte à pain pour les agressions nocturnes.

Leur dernier forfait s'est déroulé dans la nuit de samedi 22 à dimanche 23 novembre 2025, vers 1h du matin. Ils y ont agressé une jeune fille, lui dérobant deux téléphones (un IPhone et un Tecno) ainsi qu'une somme d’argent, causant un « traumatisme immense ». Les profils du gang sont éloquents : C A, 20 ans, boulanger. D J-M, 21 ans, également boulanger. D A, 18 ans, avec la même couverture professionnelle. D L, 14 ans, un « mécanicien en herbe » tragiquement impliqué dans la délinquance.

La fouille menée par les équipes du commissaire a révélé l'attirail du parfait cambrioleur, loin des ustensiles de boulangerie : Un pistolet artisanal à canon scié, trois couteaux, un arrache-clous. Ces preuves accablantes confirment que les apprentis-cambrioleurs n'étaient pas à leur coup d'essai, bien décidés à financer leur retraite anticipée avec le produit de leurs vols. Les quatre individus ont été placés en garde à vue et sont maintenant déférés devant les tribunaux pour répondre de leurs actes. L'odeur de la boulangerie est désormais remplacée par celle, moins agréable, de la prison.

Texte et Récit : Sam Rivers