Au lendemain de manifestations meurtrières le mercredi 25 juin 2025, le ministre kényan de l’Intérieur, Kipchumba Murkomen, a accusé les protestataires d’avoir cherché à renverser l’État. Il parle d’une « tentative coordonnée de changement de régime », invoquant des assauts contre le Parlement et la résidence présidentielle.

Ces propos ont été vivement dénoncés par les organisateurs du mouvement, qui y voient une diversion face aux revendications populaires. Le soulèvement, initialement lancé pour commémorer les manifestations de l’an passé en 2024, s’est amplifié après la mort suspecte d’un blogueur en détention.

Selon le gouvernement, au moins 10 personnes ont été tuées. Amnesty Kenya avance un bilan plus lourd : 16 morts, tous abattus par balle, possiblement par la police. Ces violences ont secoué Nairobi et d'autres grandes villes, plongeant le pays dans la stupeur.

Jeudi 26 juin 2025 matin, des bâtiments carbonisés fumaient encore dans le centre de la capitale. Des commerçants ramassaient les débris, tandis que la peur et la colère persistaient dans les rues.

Texte récit : Silvere BOSSIEI