A l’occasion du 80e anniversaire de la résistance de la Chine contre l’agression japonaise, marquant la fin de la seconde guerre mondiale, le président chinois Xi Jinping a convié une vingtaine de chefs d’Etat à assister à une imposante parade militaire prévue le 3 septembre 2025 à Pékin, la capitale chinoise. Parmi les invités de marque figurent plusieurs dirigeants africains, notamment le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, arrivé le 1er septembre à la capitale chinoise, ainsi que ses homologues Denis Sassou N’Guesso du Congo-Brazzaville et Paul Biya du Cameroun. Leur présence témoigne du renforcement des liens sino-africains, dans un contexte international où la Chine cherche à affirmer son influence diplomatique sur tous les continents.

Le défilé s’annonce spectaculaire. L’Etat chinois entend démontrer sa puissance militaire avec la présentation de nombreux équipements de pointe, incluant plus d’une centaine d’avions de combat, des missiles balistiques de dernière génération et des véhicules blindés parmi les plus modernes de l’arsenal chinois. Cet événement diplomatique et militaire d’envergure est aussi l’occasion pour le pouvoir chinois de réaffirmer son rôle de grande puissance sur la scène mondiale, notamment à travers sa capacité à rassembler des dirigeants de tous horizons.

Parmi les personnalités les plus attendues figure le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, mais aussi le président russe Vladimir Poutine, présent en Chine depuis le début de la semaine. Avant de rejoindre Pékin, le chef du Kremlin a participé au Sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui s’est tenu dans le nord du pays.

Dans son discours, Poutine a souligné le rôle grandissant de cette organisation dans la construction d’un nouvel ordre international multipolaire.

Ecoutons-le

Créée à l’origine comme un contrepoids à l’influence américaine en Asie centrale, l’OCS regroupe aujourd’hui des poids lourds comme la Russie, la Chine, l’Inde et l’Iran, aux côtés des Etats d’Asie centrale tels que le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et, plus récemment, le Belarus.

Ce double événement, Sommet politique et démonstration militaire, traduit la volonté de la Chine de marquer les esprits à l’échelle internationale. Il intervient dans un contexte de rivalités géopolitiques accrues, notamment avec les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux. En invitant à la fois des alliés traditionnels et des partenaires stratégiques venus d’Afrique, d’Asie et d’ailleurs, la Chine cherche à consolider son réseau diplomatique et à renforcer son image de puissance incontournable du XXIe siècle.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE
Récit : Massi de GANHOUE