Immigration :  L’arrivée massive de réfugiés ghanéens au Bounkani met la région sous tension

Immigration :  L’arrivée massive de réfugiés ghanéens au Bounkani met la région sous tension

Immigration :  L’arrivée massive de réfugiés ghanéens au Bounkani met la région sous tension

Un documentaire de Agence Presse Radio


Depuis la fin du mois d’août 2025, la région du Bounkani, située au nord-est de la Côte d’Ivoire, est confrontée à un afflux massif de réfugiés en provenance du Ghana

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04 Août 2025


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Depuis la fin du mois d’août 2025, la région du Bounkani, située au nord-est de la Côte d’Ivoire, est confrontée à un afflux massif de réfugiés en provenance du Ghana voisin. Fuyant un conflit foncier opposant plusieurs communautés de l’autre côté de la frontière, environ 10 000 personnes principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées ont trouvé refuge dans une demi-douzaine de villages ivoiriens.

Cette arrivée soudaine accentue une pression humanitaire déjà très forte dans une région fragile, où plus de 30 000 demandeurs d’asile burkinabè sont installés depuis plusieurs mois, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Les capacités d’accueil sont débordées, les ressources locales largement insuffisantes.

Philippe Hien, président du Conseil régional du Bounkani, alerte sur une situation devenue critique. Il évoque une région marquée par la pauvreté chronique, où les populations locales peinent elles-mêmes à survivre. Selon lui, se retrouver avec plus de 10 000 réfugiés dans une région aussi fragile devient intenable.

A cette crise humanitaire s’ajoutent les effets du changement climatique. Cette année, un déficit pluviométrique important a gravement compromis les semis, menaçant les récoltes à venir. La perspective de pénuries alimentaires est bien réelle, avec le risque d’un accroissement des tensions entre réfugiés et populations hôtes. Le président du Conseil régional redoute que cette détérioration des conditions de vie n’engendre des violences.

Face à l’urgence, des initiatives locales ont été lancées. En l’espace de deux jours, cinq tonnes de riz ont été distribuées par le Conseil régional afin de répondre aux besoins immédiats. Une action salutaire, mais insuffisante au regard de l’ampleur de la crise. Philippe Hien appelle à une mobilisation plus large et à des solutions durables, non seulement pour améliorer les conditions d’accueil des réfugiés, mais aussi pour préserver la cohésion sociale dans une région déjà éprouvée.


Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE
Récit : Massi de GANHOUE