Mahmoud Sallah, leader du groupe rebelle nigérien, le Front patriotique pour la libération (FPL), a été mis aux arrêts par l’armée libyenne le dimanche 23 février 2025, à Qatrun, au sud-ouest de la Libye.

Cette arrestation fait suite aux instructions du commandant en chef des forces armées libyennes et s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les groupes armés opérant entre la Libye et le Niger. Elle survient après une série d'actions menées par le FPL, notamment le sabotage en juin 2024, d'un pipeline transportant du pétrole brut nigérien vers le Bénin.

Âgé d'une quarantaine d'années, Mahmoud Sallah est accusé de mener des actions contre le pouvoir militaire de transition au Niger, en revendiquant le retour à l'ordre constitutionnel après le coup d'Etat de juillet 2023, ayant renversé l’ex-président nigérien Mohamed Bazoum.

Selon des sources proches de l’événement, après son arrestation, Mahmoud Sallah a été remis aux autorités libyennes pour répondre aux accusations portées à l’encontre du FPL, dont un enlèvement survenu quelques jours avant son interpellation et perpétré par des éléments de son groupe.

Cette arrestation du chef rebelle du mouvement politique opposé au Comité national pour le salut du peuple (CNSP), du général Abdourahamane Tiani, survient dans un contexte de coopération renforcée entre la Libye et le Niger, notamment après la visite à Niamey en septembre 2024, du chef d’état-major de l’armée libyenne, le général Mohamed al-Haddad. Pendant cette visite, les deux pays ont convenu de renforcer leurs efforts pour lutter contre les groupes armés opérant sur leurs frontières communes.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE