Les autorités de transition maliennes ont fait un communiqué le 15 mai 2022, annonçant leur retrait du G5 Sahel. Elles estimaient que leurs droits de briguer la présidence de cette institution n’ont pas été respectés.

Cet imbroglio n’a pas laissé indifférents tous les membres du G5 Sahel composé de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad. En l’occurrence, le Niger par son président a réagi. Mohamed Bazoum, a déclaré dans une interview publiée, le mercredi 18 mai 2022 que le G5 Sahel, qui combat les groupes armés islamistes en Afrique de l'Ouest, était "décédé" après l'annonce par la junte malienne du retrait de l'alliance militaire de son pays.

Selon Nouhoum Sarr, du Conseil national de transition (CNT), « Le gouvernement malien a assumé ses responsabilités ».

Le Mali est le théâtre depuis 2012, d'opérations de groupes jihadistes, liés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique. On ajoute à ces attaques, des violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d'autodéfense et des bandits.

Ces violences, parties du nord du Mali en 2012, se sont propagées au centre, puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés, malgré le déploiement de forces onusiennes, françaises et africaine.

Texte : Sacré Abel

Voix : Charles K.