Le climat politique ougandais s'assombrit à l'approche de l’élection présidentielle de 2026, et la figure de proue de l'opposition, Bobi Wine, sonne l'alarme avec une gravité palpable. Dans un pays où les ombres de la répression s'allongent, l'artiste devenu homme politique craint pour sa sécurité et celle de ses partisans, dénonçant une intensification des menaces sous le règne quasi trentenaire de Yoweri Museveni.
Les attaques régulières du fils du président et héritier présomptif, le chef de l'armée Muhoozi Kainerugaba, sur les réseaux sociaux, ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Bobi Wine détaille un tableau sombre de la situation.
On écoute le chef de fil de l’opposition Ougandaise
Pour Bobi Wine, l'enjeu dépasse le simple dépouillement des urnes, insistant sur la nécessité de gagner "la légitimité du peuple" pour un changement durable.
Malgré cette atmosphère délétère, Bobi Wine se prépare à un nouveau face-à-face électoral avec Museveni, au pouvoir depuis 1986. Après un scrutin de 2021 entaché d'irrégularités et de dénonciations de "hold-up électoral", où Museveni s'était imposé avec 58 % des voix contre 35 % pour son rival, la bataille s'annonce acharnée.
Texte et récit :  Silvère BOSSIEI