La présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire avance facétieusement sans un compromis entre les potentiels candidats qui sont de deux ordres : le parti au pouvoir et les opposants.

Les premiers, exercent un protectorat sur le pouvoir comme un acquis, un bien personnel, ne laissant quasiment pas d’ouverture à une alternance. Les seconds poussent, poussent…pour créer les conditions ‘’justes’’ d’une élections inclusive et acceptable par tous.

Dans un méli-mélo politicien, l’arbitre, la Commission électorale indépendante(CEI) semble porter un jugement arbitraire, par son refus de faire une révision de la liste électorale (RLE) en 2025 avant la présidentielle, arguant que « la loi ne dit pas que la révision doit se faire avant les élections ».

« Nous évitons d’en faire en année électorale parce que nous avons des impératifs, notamment la question des parrainages des candidats et bien d'autres missions », a-t-il ajouté, pour justifier sa position.

C’était lors d’une rencontre avec l’Ordre des avocats ivoiriens, jeudi 23 janvier 2025, à Abidjan.

Quand bien même la même loi impose à la CEI de faire la révision chaque année. 

Que cache le refus de Ibrahime Coulibaly-Kuibiert de faire une RLE en 2025 ?

Le bon sens voudrait que la révision d’une liste électorale serve à l’élection qu’on prépare et doit donc être faite avant cette joute. Que non, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la CEI est le seul à comprendre qu’on peut faire la RLE après une élection cruciale telle la présidentielle.

Et pourtant, la RLE en 2020 a bien été faite du 10 au 24 juin 2020, soit à quelques encablures de la compétition.

En 2015, elle a été faite dans les mêmes délais, du 25 juin au 24 juillet 2015.

En conclusion, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert par son refus, prépare consciemment ou inconsciemment des troubles. Là où les Ivoiriens n’en veulent plus, se souvenant des celles occasionnées par la présidentielle de 2010 avec son lot de morts par milliers.

Qu’est-ce que Coulibaly-Kuibiert cache aux Ivoiriens ?

Malheureusement, certains caciques du parti au pouvoir semblent accompagner le président de la CEI dans cette scabreuse voix qui n’augure pas de voie de sortie paisible de la présidentielle.

Texte : SACRE Abel

Récit : Marie-Paule N’GUESSAN