Editorial du 14 février 2025 / Côte d’Ivoire/condamnation des opposants : une justice répressive peut fragiliser la paix !

Editorial du 14 février 2025 / Côte d’Ivoire/condamnation des opposants : une justice répressive peut fragiliser la paix !

Editorial du 14 février 2025 / Côte d’Ivoire/condamnation des opposants : une justice répressive peut fragiliser la paix !

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En ce jour du 14 février 2025, où on célèbre l’amour de l’être aimé, l’Ivoirien doit célébrer en priorité sa patrie la Côte d’Ivoire

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14 Février 2025


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En ce jour du 14 février 2025, où on célèbre l’amour de l’être aimé, l’Ivoirien doit célébrer en priorité sa patrie la Côte d’Ivoire, qui est son être le plus cher, le plus aimé. Malheureusement, certains Ivoiriens passeront cette fête de l’amour derrière les barreaux ou dans l’anxiété de ne pouvoir accomplir leur devoir civique et citoyen de vote en 2025. Pas parce qu’ils sont de véritables criminels mais parce qu’ils ont osé dire haut, ce que certains pensent tout bas.

Tiken Jah Fakoly disait ces paroles prophétiques dans sa chanson « Gouvernement 20 ans ». Comme par habitude du chanteur, ses inspirations coïncident bien souvent avec les réalités des pays africains.

 Mercredi 12 février 2025 au tribunal de première instance d’Abidjan Plateau, Damana Pickass, Justin Koua et Ipko Lagui du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), ont été condamnés à dix ans de prison ferme mais sans mandat de dépôt.

Justin Koua, secrétaire général adjoint du PPA-CI, a été condamné pour “troubles à l’ordre public” et “incitation insurrectionnelle” en lien avec les violences préélectorales de 2020.

De leur côté, Damana Pickass, vice-président du conseil stratégique et politique du parti, et Ikpo Lagui, député suppléant du PPA-CI à Yopougon, étaient jugés pour “atteinte à la défense nationale”, “association de malfaiteurs” et “attentat contre l’autorité de l’Etat” à la suite de l’attaque du camp militaire d’Abobo Kouté dans la nuit du 20 au 21 avril 2021, ayant causé la mort de trois assaillants.

Si on ajoute à cette liste de personnalités politiques condamnées telles que Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Blé Goudé etc. on pense à une justice répressive qui tend à fragiliser la précaire paix du pays, à faire le lit de troubles sociales et politiques.

A quelques mois de la présidentielle d’octobre 2025, les politiques doivent œuvrer à préserver la paix, la réconciliation nationale et le vivre ensemble, surtout que le Président de la république et les autres acteurs politiques s’accordent pour des élections apaisées et sans heurts cette année.

Les opposants doivent s’opposer pendant que les gouvernants gouvernent. Un simple principe de démocratie !

Que chacun joue son rôle sans peur d’être réprimé par la justice, cela y va du bien-être de la Côte d’Ivoire.

Texte : SACRE Abel

Récit : Silvere BOSSIEI