Ce week-end, les 15 et 16 fevrier 2025, les chefs d’État africains se réunissent à Addis-Abeba, en Éthiopie, pour le 38ᵉ sommet de l'Union africaine. Plusieurs enjeux cruciaux vont marquer cette rencontre : la poursuite des discussions sur le conflit en République Démocratique du Congo (RDC), l’élection du nouveau président de la Commission de l’UA, et les discussions autour des réparations des crimes coloniaux.

Crise en République Démocratique du Congo

Le conflit en RDC, exacerbé par l'offensive du M23 soutenue par le Rwanda, déstabilise l'Est du pays, notamment avec la prise de Goma et l'avancée vers le Sud-Kivu. L'armée congolaise, soutenue par des forces africaines, lutte contre cette avancée, tandis que l'Union africaine, sous pression, peine à trouver une solution concrète.

Élection de la Présidence de la Commission de l'UA : un scrutin tendu

L'élection du président de la Commission de l'UA verra la participation de trois candidats s'affronter : Mahmoud Ali Youssouf, Raila Odinga et Richard Randriamandrato. L'issue incertaine de ce scrutin reflète les tensions politiques et diplomatiques entre les grandes puissances africaines, avec des enjeux d'influence sur le continent.

Les réparations coloniales : un dossier épineux

Le sommet va aussi aborder la question des réparations liées à la colonisation, avec des tensions sur les modalités de compensation financière entre les États africains et les anciennes puissances coloniales.

Contexte international préoccupant

Ce sommet aura lieu dans un contexte international tendu, avec l’annonce de la suspension de l’aide américaine à l’Afrique par Donald Trump et le retrait des États-Unis de l'OMS. Ces décisions ont suscité de vives inquiétudes parmi les gouvernements et ONG du continent, déjà fragilisées par des crises sanitaires et économiques.

Les débats qui se tiendront lors de ce sommet pourraient redéfinir l’agenda politique de l’Union africaine pour les années à venir. Il reste à voir si des décisions concrètes seront prises pour faire face à ces défis urgents.

Texte et récit : Silvere BOSSIEI