Le 14 février 2025, la Cour des comptes du Sénégal a publié un rapport sur la gestion des finances publiques pour la période 2019-2024, mettant en lumière plusieurs irrégularités. La dette publique atteint désormais 99% du produit intérieur brut (PIB), bien au-delà des 74% annoncés en 2023.

 Le déficit budgétaire, initialement estimé à près de 5%, se révèle être supérieur à 12%. Par ailleurs, la masse salariale de l'État a bondi de 744 milliards de francs CFA en 2019 à plus de 1 303 milliards en 2023, soit une hausse de 75% en quatre ans.

Le rapport dénonce également des « dépenses non justifiées » et des paiements sans autorisation, en particulier dans les projets d'infrastructure.

Un manque de transparence dans l'attribution des marchés publics, avec des coûts disproportionnés, est aussi relevé. En outre, la gestion de la dette, alimentée par des emprunts pour financer des projets, est jugée inefficace, ce qui pèse lourdement sur le budget national.

L'opposition, en particulier l'ancien régime de Macky Sall, rejette ces accusations et parle de manipulation. Elle promet des réponses dans les jours à venir.

 La Cour des comptes recommande des réformes urgentes : renforcer la transparence, revoir la stratégie d'endettement, améliorer les procédures de passation des marchés publics et mieux suivre les projets d'infrastructure. Le gouvernement est invité à agir rapidement pour redresser la situation et restaurer la confiance.

Texte et récit : Silvere BOSSIEI