le président Kaïs Saïed entre le marteau et l’enclume ?

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Un documentaire de Agence Presse Radio


Le président Kaïs Saïed entre le marteau et l’enclume ? cette question mérite d’être posée dans les conditions où se trouve le dirigeant tunisien pris entre les exigences du Fond monétaire international (FMI) et la crise économique qui secoue son pays.

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07 Avril 2023


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 Le président Kaïs Saïed entre le marteau et l’enclume ? cette question mérite d’être posée dans les conditions où se trouve le dirigeant tunisien pris entre les exigences du Fond monétaire international (FMI) et la crise économique qui secoue son pays.

En tout cas, face à cette situation, le président Kaïs Saïed était à Monastir (ville côtière du Sahel tunisien, au centre-est de la Tunisie) jeudi 6 avril 2023 pour expliquer aux population de cette région, les difficultés financières auxquelles le pays est confronté. S’insurgeant contre le FMI, il a lancé : « les diktats du FMI sont inacceptables… les injonctions du FMI qui conduisent à plus de pauvreté seront rejetées. (…) l’alternative est que nous devons compter sur nous-mêmes… » a insisté le président tunisien visiblement désabusé. 

En proie à une grave crise financière, la Tunisie tentait de négocier un prêt d’un montant d’1,9 milliard de dollars (1,75 milliard d’euros) avec le FMI depuis plus de six mois, dans le cadre d’un plan de sauvetage du pays.

Les conditions du prêt prévoient notamment une diminution progressive du système de subventions qui permet à la Tunisie de contrôler les prix de plusieurs produits de base, tels que les hydrocarbures, la farine, le sucre, le lait ou encore le café. Ces mesures ont été intégrées à la loi de finances 2023 mais n’ont toujours pas été mises en œuvre.

Face au risque d’embrasement politique, Kaïs Saïed ne veut pas se plier aux demandes de l’institution internationale. Faisant référence aux « émeutes du pain » qui ont éclaté en Tunisie entre décembre 1983 et janvier 1984 à la suite de l’augmentation du prix du pain, le président tunisien a assuré vouloir préserver « la paix civile ». « Les bailleurs nous demandent de les écouter », a-t-il ajouté. « Je n’écoute que Dieu et la voix du peuple. » Il a ensuite insisté sur la nécessité de « trouver des mécanismes » pour éviter que la levée des subventions ne pèse sur « ceux qui en ont besoin ».

Le 20 mars 2023, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avait averti que la situation en Tunisie était « très dangereuse », évoquant même un risque d’« effondrement » de l’Etat susceptible de « provoquer des flux migratoires vers l’Union européenne et d’entraîner une instabilité dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord)».

Le président Kaïs Saïed devra se résoudre à faire le choix entre les exigences du FMI et la situation économique chaotique de son pays qui risque de provoquer un soulèvement…chose qu’il redoute.

 

Texte : SACRE Abel 

Voix : Charles KOUAKOU