Mohammad Javad Zarif, ancien ministre iranien des Affaires étrangères et conseiller du président de la république islamique d’Iran, Massoud Pezeshkian, a présenté sa démission au poste de vice-président chargé des affaires stratégiques.

L’information a été rendue publique par le média local IRNA, qui a indiqué que la lettre de démission du vice-président iranien a été reçue par le chef de l’Etat Pezeshkian, qui n’a pas encore répondu.

Cette décision fait suite à des pressions exercées par des partis conservateurs et à des tensions croissantes avec l'Occident, notamment en raison des sanctions américaines renforcées sous la présidence de Donald Trump. 

Figure clé de l'accord nucléaire conclu en 2015 entre l’Iran et plusieurs puissances, dont les Etats-Unis d’Amérique, Mohammad Javad Zarif avait déjà démissionné une première fois en août 2024 de ce même poste, avant de réintégrer le gouvernement quelques jours plus tard.

A cette époque, il avait évoqué des pressions, notamment des critiques liées à la double nationalité de ses enfants, qui possèdent la nationalité américaine en plus de celle d’Iran.

Proche des réformateurs mais sans étiquette politique, Mohammad Javad Zarif a été le chef de la diplomatie iranienne de 2013 à 2021 sous le mandat de l’ancien chef d’Etat iranien Hassan Rohani.

Il a également été le chef de file dans la campagne électorale du président Massoud Pezeshkian et a joué un rôle important dans sa victoire en 2024.

Après sa prise de fonction le 28 juillet 2024, le président iranien avait chargé Mohammad Javad de former un comité afin de lui présenter des candidats pour les postes ministériels.

Sa démission survient après la révocation le dimanche 2 mars 2025, du ministre de l’économie Abdolnasser Hemmati, lors d’une motion de censure du parlement iranien, dans un contexte de forte dépréciation de la monnaie nationale, le ‘’Rial iranien’’ (IRR), face au dollar américain et d’une inflation galopante qui étrangle les ménages.

Jusqu’à la mise de cette information sous presse, les raisons de cette démission qui n’a pas encore été acceptée par le gouvernement, restent inconnues.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE