Actualité africaine/Guinée-Bissau : Umaro Sissoco Embalo chasse la mission de la CEDEAO

Actualité africaine/Guinée-Bissau : Umaro Sissoco Embalo chasse la mission de la CEDEAO

Actualité africaine/Guinée-Bissau : Umaro Sissoco Embalo chasse la mission de la CEDEAO

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Une mission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a visité la Guinée-Bissau entre le 21 et le 28 février 2025

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04 Mars 2025


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Une mission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a visité la Guinée-Bissau entre le 21 et le 28 février 2025, pour aider à résoudre le conflit politique autour de la fixation d'une date pour la présidentielle.

Malheureusement, cette mission a dû quitter le pays de Embalo les jambes à son cou. Elle dit avoir quitté samedi 1er mars le pays « au petit matin suite à des menaces d'expulsion proférées par le président Umaro Sissoco Embalo ».

Et pourtant, les envoyés de la CEDEAO avaient pour mission de trouver des solutions durables pour ramener la paix en Guinée-Bissau, en misant sur un consensus politique avant les élections prévues le 30 novembre 2025.

Dans son communiqué produit dimanche 2 mars, la mission aurait préparé un projet d'accord pour une feuille de route pour la tenue des législatives et de la présidentielle et a commencé à le présenter aux parties prenantes pour leur consentement", indique un communiqué daté de samedi et signé du chef des médiateurs régionaux, Bagudu Hirse (homme politique nigérian, actuel ministre du Budget et de la Planification économique). Toutefois, il ne précise pas le contenu du projet.

La délégation "a quitté Bissau tôt le matin du (samedi) 1er mars après des menaces du président Embalo de l'expulser", ajoute le communiqué, sans plus de précisions.

Et pourtant, dans un passé récent, le président Bissau guinéen était l’un des plus actifs des présidents de la CEDEAO à s’insurger contre la prise de pouvoir par les militaires au Niger, s’alignait aux chefs d’Etat qui optaient pour l’envoi d’une force de l’organisation, en vue de rétablir l’ordre constitutionnel. 

On l’écoute lorsqu’il répondait à la question d’un confrère européen lui demandant s’il était pour une intervention militaire en vue de rétablir Bassoum.  

Pour rappel, le mandat de Embalo a expiré depuis le jeudi 27 février 2025, mais il veut le prolonger sans aucune disposition légale, installant par la même occasion un climat hostile et la paralysie des institutions.

 Cet acte de Embalo est-il moins grave qu’un putsch militaire?

Texte : SACRE Abel

Récit : Marie-Paule N’GUESSAN