Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier 2025, Donald Trump a adopté une approche nationaliste et protectionniste similaire à son premier mandat, guidée par son slogan "America First". Cela a perturbé l'équilibre mondial et redéfini les priorités des États-Unis à l’international.

En Europe, Trump a remis en question l'engagement américain dans l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), exigeant plus de contributions financières et intensifiant les tensions commerciales avec l'UE, notamment en réintroduisant des droits de douane sur certains produits européens.

Au Moyen-Orient, Trump a renforcé le soutien à Israël et a intensifié la pression sur l’Iran, rétablissant des sanctions sévères, tandis qu’il poursuivait les accords d’Abraham pour la normalisation des relations entre Israël et certains pays arabes.

Les relations avec Poutine concernant l'Ukraine reflètent une politique ambiguë de "compromis", certains estimant qu’il a ménagé Moscou, tandis que d’autres considèrent que cette approche a permis à la Russie de renforcer son emprise sur l’Ukraine sans confrontation directe.

En Asie, la guerre commerciale avec la Chine a repris avec de nouvelles taxes et des mesures visant à limiter son influence technologique, tandis que sa position sur la Corée du Nord reste incertaine malgré des échanges tendus et un désir de reprendre les négociations.

Sa politique migratoire en Amérique est plus stricte, avec des expulsions massives de migrants illégaux et la construction du mur à la frontière mexicaine. Ses relations avec le Venezuela et Cuba se sont détériorées avec de nouvelles sanctions économiques.

En Afrique, les États-Unis ont réduit leur aide au développement, laissant la place à la Chine et la Russie pour renforcer leur influence, tandis que Trump a signé des accords commerciaux bilatéraux sans stratégie d'engagement à long terme.

Ce second mandat confirme la rupture avec l'ordre international d'après-guerre, plongeant le monde dans une incertitude croissante et alimentant les tensions diplomatiques et économiques, laissant la question ouverte sur la direction future de la politique américaine.

Texte et récit : Silvère BOSSIEI